Par CAS-INFO
Le professeur Bob Kabamba analyse ce mercredi l’actualité politique en Republique Démocratique du Congo sur RFI. Le chercheur congolais et enseignant à l’Université de Liège décrypte le rendez-vous manqué entre le chef de l’État et le duo Secrétaire général de l’ONU – Président de la commission de l’Union africaine. Mais aussi une possible candidature de Joseph Kabila contre laquelle il n’exclut pas une intervention militaire sur le territoire congolais.
« Il y a, d’une part, une option qu’il y ait clairement une intervention militaire sur le territoire congolais pour rétablir l’ordre constitutionnel. Il va de soi, qu’au niveau de l’Union africaine, lorsqu’il y a un coup d’État ou un renversement de l’odore constitutionnel, il y a toujours une option de pouvoir demander aux pays d’intervenir pour rétablir l’ordre constitutionnel », déclare l’universitaire interrogé sur ce qui va se passer en cas d’une candidature du chef de l’État Joseph Kabila.
Une intervention militaire, donc, mais aussi, en option numéro deux, la désignation d’un président de transition dont la mission sera de conduire le pays aux élections. Ou alors, ce serait une « révolte populaire » comme une troisième option, a-t-il poursuivi.
Pour Bob Kabamba, tous les signaux pointent vers une candidature de Joseph Kabila dans les prochaines semaines : la mise en place de la plateforme électorale présidentielle, le FCC, l’absence de dauphin et ces dernières heures l’annulation de la rencontre entre le chef de l’État et les diplomates de hauts rangs. « Le Congo préfère éviter ce genre de rencontre pour éviter de répondre à ce genre de question », estime le spécialiste qui n’exclut pas de nouvelles sanctions internationales contre des proches du Président Kabila.