Par CAS-INFO

La Salle Maiko de l’hôtel Memling a servi de cadre ce mardi, 03 Octobre 2023, à l’organisation de la deuxième session de la réunion du Conseil d’administration de l’Office National des Produits Agricoles du Congo ONAPAC en sigle, pour l’année 2023 sous la direction Me. Muke Mukengeshayi, PCA de l’ONAPAC.

Ont pris part à cette activité, la Directrice Générale, les Administrateurs et le Secrétaire Général du Conseil d’Administration de cet établissement public ainsi que le Représentant du ministre de l’agriculture.

Dans sa communication devant les professionnels des médias, le PCA Me. Muke Mukengeshayi est revenu sur le contexte de cette réunion et les missions étatiques confiées à l’ONAPAC.

« Cette session ordinaire s’ouvre dans une période très spéciale, période pendant laquelle l’ONAPAC , fait face à des défis énormes (…), a-t-il révélé.

Je voudrais rappeler ici, a-t-il renchéri, que l’ONAPAC ne s’occupe pas de tous les produits agricoles possibles. Il s’occupe seulement d’une vingtaine des produits agricoles destinés à l’exportation notamment, le café, le Cacao, le caoutchouc, la quinquina, la papaye, la vanille, le pyrhetre et toutes les plantes médicinales. Cela n’est pas connu de l’opinion car, beaucoup de nos compatriotes pensent que comme nous sommes Office National des Produits agricoles du Congo, tous les produits sont sous notre contrôle, cela ne pas vrai!, a déclaré le PCA Me.Muke Mukengeshayi.

Et d’ajouter : l’ONAPAC a pour mission d’encadrer les planteurs, d’encadrer l’usinage, d’encadrer l’entreposage et d’encadrer tous les transits; c’est à dire: toute la chaîne depuis la production jusqu’à l’exportation.

L’ONAPAC apporte une aide indispensable dans l’analyse des produits énumérés ci-dessus pour déterminer la qualité afin de déterminer leurs prix sur le marché international » a-t-il renchérit.

Malgré cette importante responsabilité attribuée à l’ONAPAC, son PCA a fait état des difficultés énormes pour son entité de réaliser les 15 millions de dollars retenus sur son budget annuel sur lesquels ils ne mobilisent qu’un cinquième, soit: 3 millions seulement. Une situation qui paralyse le bon fonctionnement de cette entreprise :

 » Suivant les rapports de nos prédécesseurs, les charges de l’ONAPAC ont été évaluées à plus de 15 millions de dollars par an. Et, par contre, les recettes à moins de 3 millions de dollars sont mobilisés par an. Ce qui suppose qu’avec les recettes mobilisées, l’ONAPAC n’a pas la capacité de couvrir ses charges qu’à la hauteur de 30% (…) Dans ce contexte, les agents et cadres de l’ONAPAC ne touchent pas le 100% de leurs salaires ».

Prévoyant et évoquant l’avenir de l’ONAPAC, le PCA Muke Mukengeshayi Mutombo a saisi cette opportunité pour alerter les dirigeants du pays concernant les manœuvres dilatoires de certains affidés de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC, tendant à réduire quelques avantages à l’Onapac, malgré que cet établissement traverse des moments les plus sombres de son histoire.

« Aujourd’hui, affirme-t-il, les opérateurs économiques membres de la FEC, principalement, ceux reunis au sein de l’Association des exportateurs du Cacao et café basé à l’Est de notre pays, se sont mis débout contre l’ONAPAC. Ils estiment que le taux de frais de prestation réservé à l’Onapac à hauteur de 2% sur les produits agricole est trop élevé.

Pour le PCA Muke Mukengeshayi, une telle attitude vise à signer la mort de l’Onapac qui a déjà du mal à mobiliser effectivement son budget annuel. Il sollicite l’appuie du ministre de l’agriculture José Mpanda pour étouffer dans l’œuf ce projet qui se révèle macabre pour l’ONAPAC.