Par Siméon Isako
Les chefs coutumiers Teke originaires de la ville province de Kinshasa dénoncent la discrimination dont leur communauté a été victime durant le régime de Joseph Kabila.
« Aucun Téké originaire de la Ville Province de Kinshasa n’a pu se faire nommer sous la période sus-évoquée, et pourtant ; le siège des institutions se trouve dans la Ville de Kinshasa, terre de nos Ancêtres », déplorent-ils dans une déclaration rendue publique ce week-end.
Ils sont monté au créneau le jeudi 17 février 2022 dernier pour exiger le respect de la représentation au sein des institutions de la République notamment au Gouvernement «comme cela est prévu dans la constitution de la République Démocratique du Congo en son article 90, alinéa 3 qui stipule, nous citons : la composition du gouvernement tient compte de la représentativité nationale».
Ils ont par ailleurs, invité le président de la République Felix Antoine Tshisekedi dans sa casquette de visionnaire de l’Union Sacrée de la Nation à rectifier les tirs en prévision de l’élection annoncée du vice-gouverneur de Kinshasa.
« Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, la présente plaidoirie vise à suggérer votre haute autorité à veiller sur la question de la représentativité provinciale en tenant compte des originaires de la Province de Kinshasa, lors de choix de Candidat Vice-Gouverneur de la Ville de Kinshasa, une bonne façon de résoudre les injustices du passé afin de garantir la paix sociale entre les communautés. Car, la République Démocratique du Congo compte dans son ensemble 26 provinces et non 25 provinces », ont-ils déclaré.
En réaction, le député national Willy Bolio interpelle les autorités publiques à prendre en compte ce ral bol.
« J’insiste que le gouvernement, toutes les parties prenantes tiennent compte de cette déclaration de chefs Teke parce que leurs enfants n’ont pas un autre espace pour aller être gouverneur. Je demande non seulement aux acteurs politiques mais aussi je demande aux chefs coutumiers d’aller vers les acteurs politiques : qu’ils rencontrent le gouverneur de la ville, le président de la république, les chefs des partis politiques pour solliciter qu’ils puissent designer le candidat Teke au poste de vice-gouverneur. Je crois que cela fera l’équité et l’équilibre dans la gestion de la chose publique et je pense que leur démarche est noble », a-t-il dit.