Kamerhe, Félix Tshisekedi

Par CAS-INFO

Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont officialisé vendredi à Nairobi leur accord électoral. Les deux opposants majeurs de la scène politique congolaise s’engagent dans un ticket sur 10 ans dont les détails ont été dévoilés.

Terminée, pour eux, la coalition Lamuka. L’Udps et l’UNC s’unissent désormais sous le label « Cap pour le Changement », leur nouvelle plateforme. Sur le fond, il s’agit d’un partenariat appelé à durer sur 10 ans avec une sorte de candidature unique tournante, comme l’explique le texte.

On peut y lire que les deux opposants décident de doter leur plateforme d’un « mécanisme qui garantit, après 5 ans, l’alternance de la candidature unique à la Présidence de la république et en cas de victoire, à la Primature ».

Autre compromis, le parti qui assure la présidence de la république cède sur les ministères et autres institutions importants. Si élu, Félix Tshisekedi et l’Udps ne pourront pas ainsi désigner leurs représentants à la Présidence du Sénat, au gouvernorat de la Banque centrale, aux ministères des finances, Infrastructures, Défense et Justice. Alors que d’autres institutions iraient aux autres partis et à la société civile.

En attendant d’être désigné, à son tour, candidat à la présidentielle dans 5 ans, si leur ticket l’emporte, Vital Kamerhe se contente aujourd’hui d’être le futur Premier ministre d’un futur gouvernement Udps-UNC. Il a été désigné directeur de campagne du candidat Félix Tshisekedi, lequel est d’office consacré président de la plateforme Cap pour le Changement.

Le partenariat qui s’étend sur 10 ans devra céder place après cette période à une compétition loyale entre les deux formations qui auraient chacune, à tour de rôle, dirigé le pays pendant un mandat.

« J’appelle mes frères de l’Est de me soutenir dans cette démarche », a lancé Vital Kamerhe tout en faisant valoir que les intérêts de la nation l’emportaient sur les ambitions personnelles. « Nous allons gouverner ensemble, tous au même niveau, sans qu’il ait un qui cherche à mater l’autre. », a pour sa part assuré, Félix Tshisekedi.