Par Siméon Isako, Chroniqueur et Analyste politique

Kagame ou l’art de la diversion

L’unité, la cohésion et détermination de tous les congolais semblent être l’arme fatale et idéale pour mettre en déroute toute tentative de déstabilisation et balkanisation de la RDC.
Preuve, depuis l’appel à la mobilisation tous azimuts, de la jeunesse congolaise, lancé par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, les choses semblent prendre une autre tournure à Kigali. Et visiblement, Kagame s’agite. Du coup, il ne cesse de multiplier des stratagèmes pour diviser les Congolais.

Diaboliser Tshisekedi

En effet, s’exprimant, mercredi 30 novembre, devant son parlement, Paul Kagame, a usé de toute la fourberie que l’on lui reconnaît pour dénigrer, en mondovision, Félix Tshisekedi.
Il a argué, notamment et toute honte bue, que le Président congolais n’a pas remporté les élections passées!!! Kagame et leçons de démocratie ? Mais quelle connexion de plus improbable.
Et d’ajouter :  » Le Rwanda ne portera pas le péché des autres sur ses épaules ». Lunaire. C’est tout ce qu’on devrait en dire.

Oh cher Maître chanteur; fini le temps de la victimisation, l’heure de la marchandisation du génocide est SURANNÉE.

La planète entière, aujourd’hui, a compris ce jeu ô combien mesquin, ce cynique commerce des morts que vous brassiez et serviez à qui voulait vous écouter.

Comme un disque rayé, cette rengaine éculée ne passe plus, pire lasse tous les « souteneurs » de votre cause personnelle.

Ne pouvant plus porter tout seul sa croix gammée, trop lourde pour ses petites épaules fragiles, l’autocrate en Chef de Kigali tente vainement de
susciter une inimitié entre le Président Tshisekedi et ses proches collaborateurs d’abord, puis avec à son peuple.
Peine perdue, s’il est un temps où les filles et fils de RDC savent faire bloc, c’est quand une adversité leur est imposée.

Cette enième tentative de déstabilisation des institutions de la République est donc un échec cuisant.

Échec cuisant aussi, cette ridicule accusation larvée comme quoi, le Fils du Sphinx ne saurait gérer correctement les situations sécuritaire et démocratique de son pays. La réalité sur terrain est bien évidemment loin de ces imprécations.

Mais en quoi nos élections l’intéresse-t-il?

Faisant feu de tout bois, le voilà fourrant son nez dans ce qui a plus « souverain  » pour un peuple : les élections…comme son régime était un exemple de la démocratie (sic)!

En « connaisseur autoproclamé  » d’une partie crasse de la classe politique congolaise, l’homme espère ainsi surfer sur le débat d’un echec imaginaire de Tshisekedi en 2018 et d’un report, tout aussi imaginaire, des élections de 2023, pour détourner l’attention du personnel politique sur la tentative de démembrement et du drame humanitaire qui se jouent dans l’Est du pays.

Ayant compris que le partage du pouvoir interresse l’opposition polique que la recherche des solutions à l’insécurité à l’Est, le ravitailleur de M23 joue à fond cette carte machiavélique.

Diviser pour mieux piller

Ce jeu nauséeux n’est rien d’autre que la partie visible de l’iceberg. Mais cela n’a plus aucun impact sur nous autres.

En réalité le congolais a ouvert les yeux sur ce qui se passe et sait dorénavant qu’il ne peut compter que sur lui-même pour résoudre ses problèmes comme l’a dit Félix Tshisekedi.
La jeunesse l’a prouvé en répondant massivement à l’appel du Chef de l’État. Pas de divisions, nous réglons nos problèmes à l’interne et formons un bloc pour mettre en déroute tous nos ennemis, ainsi peut se traduire l’engagement des milliers de jeunes sous le drapeau depuis le dernier appel du Commandant suprême.

Kagame ne veut pas être traité de voleur, d’accord. Mais qu’il accepte alors d’être qualifié de PILLARD.

La sagesse et la cohésion pour sauver le pays

C’est le dernier recours. Et ça, le congolais lambda l’a intériorisé dorénavant. Plus question de se pencher sur ce qui nous divise.

Siméon Isako, Chroniqueur et Analyste politique