Par P. Ndongo

Le Président Kabila a désigné, ce mercredi 8 août son dauphin, en la personne d’Emmanuel Ramazani Shadary. Cette désignation  suscite déjà des réactions. Pour certains, c’est un motif de satisfaction dans la mesure où le Chef de l’Etat a manifesté sa volonté de ne pas briquer un troisième mandat.

C’est le cas de « Human Rights Watch », une organisation internationale de droits de l’homme, qui dans une déclaration parvenue à CAS-INFO, prend acte de la désignation de Shadary pour représenter le Front Commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle, tout en soulignant que le processus électoral est loin d’être crédible. « L’annonce selon laquelle Shadary sera le candidat de la plateforme du Président Kabila indique qu’il ne tentera pas de briguer un troisième inconstitutionnel. Cependant, Nous sommes très loin d’un processus électoral crédible » a fait savoir Ida Sawyer, Directrice Adjointe de la division Afrique.

Pour elle, d’ici le mois de décembre, l’on peut assister à beaucoup d’événements et les tribunaux ainsi que la CENI sont sous contrôle total du Chef de l’Etat. « Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici décembre, y compris des délais supplémentaires », s’est-elle expliquée, avant d’ajouter que : « la répression du gouvernement se poursuit sans relâche. Moïse Katumbi empêché de rentrer au pays et la CENI insiste sur l’utilisation de la machine à voter que beaucoup considèrent comme un outil pour faciliter la fraude », a ajouté Ida Sawyer.

Cependant, cette ONG rappel que Shadary est lui-même sanctionné par l’Union Européenne et a joué un rôle clé dans la répression gouvernementale.  C’est dans ce contexte qu’Ida Sawyer appelle les partenaires internationaux et régionaux à continuer à faire « pression » pour que la RDC connaisse, selon elle, une véritable « transition » démocratique.