Par Siméon Isako

Christophe Lutundula est vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères a, au cours d’une interview accordée à RFI évoqué plusieurs sujets liés à l’actualité qui sévit en RDC notamment la situation du « coup d’État raté » qui a eu pour conséquence logique l’arrestation de François Beya, le conseiller spécial en charge de la sécurité de Tshisekedi, le rapatriement des reliques de Patrice Emery Lumumba et la mutualisation des forces entre les FARDC et UPDF pour combattre les rebelles ADF sur le territoire congolais.
La question sur le respect de la Constitution et la tenue des prochaines élections à la date prévue, en décembre 2023 a été au rendez-vous.

Répondant à la question du journaliste sur l’organisation spécifiquement de la présidentielle, Christophe Lutundula a,d’abord indiqué que ce qui est important c’est l’engagement que le président a pris mais aussi sa détermination de ne pas faire ce que nous avons connu dans le passé.
« …on doit respecter la constitution et surtout n’oubliez pas qu’il s’agit des échéances constitutionnelles, vous ne pouvez pas parler de l’État de droit qui est l’un des piliers de la construction étatique du président de la République et ignorer la loi des lois, donc l’organisation des élections c’est un des éléments essentiels du programme du gouvernement« , a déclaré Christophe Lutundula.

Tout en affirmant qu’il n y a pas des raisons actuellement qui peuvent faire à ce qu’il ait un glissement, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères tient ferme à la tenue des élections en 2023.

Parlant du bilan à justifier par l’actuel régime lors des prochaines échéances électorales, ce membre du gouvernement Sama Lukonde estime que les résultats seront partagés par tous les acteurs composants l’équipe et trouve irrationnel de ne pas être favorable à la continuité de Félix Tshisekedi.

« Je pense que les choses sont claires, je participe à l’action du gouvernement, le bilan du gouvernement, c’est aussi mon bilan, je suis au gouvernement, mon Chef c’est le président Félix Antoine Tshisekedi, ce serait quand même illogique de rester dans le gouvernement et de ne pas souhaiter que le Président Tshisekedi continue d’autant plus que la première phase était la phase de déminage, l’héritage était tellement lourd qu’il n’y avait pas d’illusion à se faire en pensant que dans 5 ans le Congo va changer, c’est le travail de déminage que nous faisons après avoir perdu pratiquement deux ans et demi avec ce que vous connaissez. Donc je travaille totalement pour que le gouvernement réussisse et Moïse Katumbi le sait, nous sommes membres de l’Union Sacrée avec Ensemble pour la République« , a-t-il ajouté.

A l’occasion, ce cadre du parti de Moïse Katumbi dont les relations se sont refroidies ces derniers mois avec Félix Tshisekedi, témoigne sa fidélité au chef de l’État.

« Je suis fidèle au chef de l’État et je travaille à sa réussite« , a-t-il conclu.