Par CAS-INFO
Depuis le début de la crise politique, à l’amorce de la deuxième partie de son second et dernier mandat, Joseph Kabila a su user avec tact et souvent, machiavélisme, tous les piliers sous son contrôle pour protéger son pouvoir. Sinon, le maintenir au-delà du 19 décembre 2016, date à laquelle il était censé quitter le Palais de la Nation.
Des concertations nationales aux dialogues politiques en passant par l’examen polémique de la loi électorale, le Chef de l’État, s’est aussi assuré ces dernières années, d’avoir sa mainmise totale sur l’appareil sécuritaire en initiant la réforme de l’armée dont il est resté seul maitre abord (lire notre article à ce sujet). En altérant, face à la contestation qui s’en est suivie, entre la manière douce (les pourparlers de la cité de l’Union africaine et du centre interdiocésain) et la manière forte (la répression des manifestations).
Dans ce dernier virage de la crise politique, le Président sortant, qui a essuyé plusieurs revers sur la scène internationale – sanctions financières des États-Unis et de l’Union européenne contre sa garde rapprochée, levée de bouclier des dirigeants régionaux, la SADC, en tête, pour exiger les élections dans le délai fixé par la CENI l’obligeant le chef de l’État à se résoudre à la désignation d’un dauphin – a décidé de mettre ses dernières forces, tous azimuts, dans les institutions politiques, administratives et même dans les organes d’appui à la démocratie. Objectif, coincer le plus possible ses opposants sur la scène nationale. Le moins qu’on puisse dire est que cette stratégie « diabolique » fonctionne et s’avère même être très efficace.
Katumbi, indésirable, Bemba, évincé
La première victime de ce repli institutionnel du chef de l’État est restée la même : Moise Katumbi, cible préférée de la Majorité présidentielle. Déjà jetée en pâture à travers une série d’affaires judiciaires douteuses (institution judiciaire), l’ancien gouverneur du Katanga qui avait pris le risque de déclencher la guerre contre le 3e « faux penalty », s’est vu empêché de traverser la frontière le 3 et le 4 août 2018 pour ne pas accéder au territoire national. Dans un moment crucial de dépôts de candidatures à l’élection présidentielle. Une mission que deux autres instituions, la Direction générale des Migrations (DGM) et l’Autorité d’Aviation civile (AAC), se sont chargées d’accomplir parfaitement. La première ayant simplement décidé de déserter le poste frontalier de Kasumbalesa tout en rappelant l’invalidité des passeports demi-biométriques, seul document de voyage dont dispose le candidat d’Ensemble (instrumentalisation du passeport), et la seconde, l’AAC, ignorant purement et simplement, la demande de l’opposant d’atterrir à l’aéroport de Lubumbashi. Résultat, Moïse Katumbi, qui a réussi à mettre en difficulté le chef de l’État à l’étranger…, y reste coincé.
De son coté, Jean Pierre Bemba, comme cinq autres candidats de l’opposition à la présidentielle, apprenait sans surprise vendredi que son dossier de candidature avait été déclaré irrecevable. En effet, avant l’entrée en scène de la Cour constitutionnelle, à laquelle siège le très kabiliste Norbert Nkulu Kilombo, conseiller juridique du chef de l’État, dont les Congolais se souviennent encore de la brillante prestation lors du contentieux électoral de 2007 face à un certain …Jean Pierre Bemba, c’est la Commission électorale nationale indépendante qui s’est occupée d’abord d’élaguer de sa liste provisoire le patron du MLC. Tout comme l’ancien Premier ministre Adolph Muzito ou encore le Patriarche du Palu, Antoine Gizenga. Outrepassant parfois ses compétences dans ces décisions controversées, la CENI a eu du mal à cacher la main noire qui la guide. Qu’importe. Si cela permet, et c’est déjà le cas, de déstabiliser l’opposition.
Pour Joseph Kabila, en tout cas, l’appareil institutionnel se présente comme cette vaste structure dans laquelle les acteurs sont manipulés à sa guise. Il peut ainsi, par sa simple volonté, décider d’y admettre Jean Pierre Bemba, là où Moïse Katumbi est exclu. Puis, attendre le tour suivant lorsque le besoin l’exige, pour en exclure à son tour l’ancien vice-président de la république. Tandis que, Muzito et Gizenga, deux leaders du Bandundu, se voient renvoyés dos à dos en dehors de la course présidentielle. Histoire de jeter un peu plus le trouble au sein de leur électorat ? Pendant que des candidats que le camp présidentiel considère sans doute faciles à aborder filent tout droit, sans être iniquités, vers un échec programmé. Vers une victoire tout aussi orchestrée…du dauphin.
Je pense que le PALU doit en tirer de leçon car le PALU avait déçu le peuple congolais à deux reprises qu’ il s’est fait allié au PPRD. A l’heure actuelle le peuple congolais peut s,appuyer sur l,opposition qui semble être crédible tel que UDPS Tshisekedi , la Dinamique et MLC pourvu que ces derniers restent unis en bloque. En dehors de ça il faut se tourner vers un candidat indépendant crédible qui s’appelle Noël Tshiani Mwadianvita qui a un projet de société unique et d,une intelligence brillante. qu,il défend bien dans son plan Marshall de force du changement.