Par Siméon Isako

C’est une situation qui fait vivement polémique dans le territoire de Wamba, dans la province de Haut-Uele.

Le gouverneur de la province et la société civile vivent à couteaux tirés suite à la situation de l’autorisation octroyée par Nangaa Baseane aux sujets Chinois dans l’exploitation de l’or.

Il ya quelques jours, le gouverneur Nangaa Baseane a invité à l’occasion du lancement des travaux de réhabilitation d’une route de desserte agricole sur l’axe Yabenda-Yasua, les exploitants artisanaux locaux à être prêts pour avec les Chinois qui l’aideront à effectuer les travaux de ladite route.

Cette invitation qui viole l’article 111 du code minier, selon les membres de la société, entre dans la logique de garantir « les intérêts personnels du gouverneur« .

D’après Patrick Ambaiso, président de cette société civile, plus de 30 entreprises minières des sujets étrangers à Watcha.

« Conformément au code minier, il est interdit aux étrangers de faire l’exploitation artisanale. C’est celle industrielle qui est autorisée par les étrangers. Parce que si on accorde l’exploitation artisanale aux étrangers , les locaux seront mis où ? Je pense qu’ils ne vont pas se retrouver, c’est pourquoi nous ne donnons pas l’avis favorable à cette autorisation du gouverneur« , a indiqué Patrick Ambaiso.

Dans leurs revendications, les membres de la société civile du Haut-Uele invite le Chef de l’État, le premier ministre,le ministre des mines et le gouverneur Baseane de faire appliquer le code minier dans toute sa rigueur.

« Si on laisse les multinationales exploités industriellement cela veut dire qu’ils peuvent se permettre de faire l’exploitation artisanale sans problème alors que cette dernière est une exclusivité des personnes physiques de nationalité congolaise. A certains moment, la population pourra se retrouver dans des difficultés. Que le chef de l’État, le premier ministre et ministre des mines de s’opposer à cette démarche du gouverneur« , a déclaré Ambaiso.

Selon lui, si cette démarche du gouverneur prend corps, les sujets étrangers risque de saigner à blanc le sol de Wamba.

La population n’est pas contente de l’accord du gouverneur avec les Chinois et appelle l’autorité provinciale à revoir sa décision, sinon « un appel est lancé au ministre de l’intérieur dans le but d’empêcher cette forfaiture » , a-t-il conclu.