Par Siméon Isako

Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique, (EPST) est accusé d’avoir signé un nouveau scandale à Éduc TV, organe de presse sous tutelle du ministère de l’Epst.

Plusieurs agents et cadres de ce média public qui se sont confiés à CAS-INFO dénoncent ce qu’ils qualifient d’ « actes de sabotage commis par Willy Bakonga pour jeter en pâture les efforts fournis par le chef de l’État afin de la matérialisation de la gratuité de l’enseignement ».

Il est notamment reproché à Bakonga « de détruire progressivement les jalons posés par le chef de l’État en ce qui concerne la gratuité de l’éducation de base et d’avoir rempli à Educ TV des militants du PPRD, qui ne s’y prennent pas dans le domaine », a dit un cadre qui dit avoir fait « 3 ans malheureusement sans se retrouver sur la liste des promus ».

Il est aussi mis en sa charge le fait de dégrader les proches collaborateurs du vice-ministre de l’EPST, en faveur de ses collaborateurs issus du FCC.

« Les nouvelles unités sont promus aux grades des directeurs à l’instar de Antony Shamba, une nouvelle unité nommée directeur en violation des lois du pays alors qu’un directeur proche du Vice-ministre a été rétrogradé comme chef du bureau, sans aucun respect des textes », a décrié la même source.

A un autre agent d’ajouter que « Les journalistes proches du vice-ministre Didier Budimbu qui est de l’Union Sacrée ne se retrouvent plus dans cette chaîne. Il faut même dire clairement que les anciens journalistes d’Educ TV sont remplacés par des nouvelles unités N.U ».

Ces journalistes d’Educ TV chargent la responsable de la communication du ministre Willy Bakonga d’avoir joué un rôle prépondérant dans la réalisation de ce plan qui combat la vision du chef de l’État.

« Carine Kabututu , journaliste, chargé de communication du ministre, l’une des responsables de cette chaîne et elle était aussi dans la communication du candidat Shadari lors des élections de 2018, est dans cette manœuvre qui vise à combattre la gratuité de l’enseignement »

Ces journalistes frustrés demandent au président et au premier ministre d’agir pour que cet arrêté pris « dans toute irrégularité » soit reporté.

« Le chef de l’État Félix Tshisekedi doit ordonner au premier ministre de dire à Bakonga d’annuler cet arrêté », demandent-ils.

Pour plusieurs analystes, l’arrêté signé par Bakonga, a pour objectif de « placer ses poulins dans des postes stratégiques avant l’avènement d’un nouveau gouvernement dans lequel il n’est pas rassuré de figurer ».

Willy Bakonga signe ce « scandale » dans un contexte où la situation politique du pays est marquée par la destitution du bureau Mabunda à la tête de l’Assemblée Nationale et dissolution de la la coalition FCC-CACH par le chef de l’État Félix Tshisekedi qui veut materialiser dans les tous prochains jours l’Union sacrée de la nation pour refonder l’action du gouvernement.