Par CAS-INFO
Lors de son discours devant le Parlement jeudi le chef de l’État a lancé quelques flèches en direction de l’opposition. Certains ont indirectement visé l’ancien gouverneur du Katanga sur lequel pèse la menace de disqualification des prochaines élections.
Alors qu’il réaffirmait que les élections allaient bel et bien avoir lieu comme prévues le 23 décembre 2018 et qu’il décrétait que les élections, désormais financées par l’État congolais, devenaient une affaire de souveraineté nationale, le chef de l’État a exhorté la classe politique à œuvrer en faveur d’un climat à apaisé. Un message qui n’était destiné pas destiné à tous.
« J’en appelle à la vigilance et au patriotisme de la classe politique toute tendance confondue afin que les prochaines élections ouvertes, du reste à tous ceux qui réunissent les conditions légales d’éligibilité, soient un moment de célébration de la cohésion et de l’unité nationale. », a lancé Joseph Kabila.
Si, au prononcé de ces mots, la salle a éclaté de rire, c’est bien parce que la pique du chef de l’État se dirige bien vers son « ennemi » juré, son ancien bras droit passé dans l’opposition, Moïse Katumbi, seul parmi les candidats déclarés à trainer les affaires judiciaires en cascade.
Contraint à l’exil et objet des plusieurs procédures judiciaires, l’ex gouverneur du Katanga ne voit pas toujours le ciel s’éclaircir au-dessus de sa tête. Double nationalité, affaires de mercenaires, spoliation de terrain ou encore falsification de documents. Tels sont les dossiers qui risquent de ruiner les ambitions présidentielles de Moïse Katumbi. Et les commentaires du chef de l’État du haut de l’hémicycle ne sont pas pour arranger les choses. Conscient de ce danger, Moïse Katumbi a multiplié la pression sur le Pouvoir ce derniers jours appelant le chef de l’État le 13 juillet dernier à organiser des « vraies » élections, « sans bloquer de candidats ».