Par Jean Pierre K

Des membres de plusieurs mouvements pro démocratie dont ceux de Vigilance Citoyenne (VICI) manifestent en ce moment devant l’inspection générale des finances (IGF).

Les manifestants attendent des inspecteurs, plus d’informations sur l’affaire de 15 millions de dollars qui auraient été détournés.

« Nous sommes venus encourager la démarche des inspecteurs et leur dire que nous avons besoin de plus d’informations autour de la disparition de cet argent« , a déclaré à CAS-INFO, Murphy Mpongo, membre de VICI.

Les activistes qui espèrent rencontrer les inspecteurs attendent toujours devant les installations de l’IGF.

« Les inspecteurs sont là enfermés dans leurs bureaux. Ne ne partirons pas d’ici tant que nous ne serons pas reçus« , insiste M. Mpongo.

Selon lui, la présidence a voulu jouer à la médiation en dépêchant sur le lieu, le conseiller principal en charge des finances.

« Il a proposé aux activistes de faire une délégation de trois personnes pour rencontrer les inspecteurs, nous avons refusé estimant que cette démarche de la Présidence vise à nous intimider. Nous lui [ Conseiller spécial] avons demandé de rentrer à la présidence parce que son bureau ne se trouve pas à l’IGF »,  ajoute-t-il.

Après l’inspection, les activistes annoncent également qu’ils se rendront à la Présidence de la République, toujours pour réclamer la vérité sur ce fonds.
Une autre marche de la Lucha prévue ce vendredi pour la même cause a été interdite par l’hôtel de ville.

Pour rappel, c’est depuis le 21 août 2019 que l’Inspection Générale des Finances (IGF) a débuté une mission de contrôle de la gestion des comptes publics de la période comprise entre janvier jusqu’à ces jours, à la demande de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).

Un audit suspendu par le directeur de cabinet du chef de l’État, cité également dans cette affaire par la première mission de contrôle effectuée par l’inspection générale des finances, en juillet 2019, sur le paiement des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières.

L’audit avait mis en cause plusieurs personnalités pour mauvaise gestion de fonds publics, dont Vital Kamerhe.

La mission avait renseigné la perte d’environ 15 millions USD de bonus de l’État, au terme d’une opération de remboursement de la créance de 100 millions USD, par le trésor public aux sociétés pétrolières.