Par Siméon Isako
A l’étape de la province de Sankuru plus précisément à Lodja , le chef de l’État Félix Tshisekedi a été interpelé sur les conditions de vie des militaires et policiers.
La présidente des femmes des policiers de Lodja estime que le solde des agents de l’ordre ne leur permet pas de scolariser leurs enfants et de mener une vie digne :
« Nous souffrons. La première chose : nos enfants meurent faute de possibilités. Nos maris sont payés avec une solde de 160 000 francs congolais (80 USD). Moi, j’ai dix enfants qui sont devenus des voleurs, parce que je n’ai pas la possibilité de les envoyer à l’école. Avec 160 000 francs, comment allons envoyer nos enfants à l’école ? Nous sommes des locataires. Nous souffrons et nos maris ne sont pas présentables. Ils manquent de bonnes tenues, ils n’ont pas des grades. Nos enfants ont faim. 160 000 francs congolais, ça ne suffit même pas pour une semaine ».
Plainte soutenue par une épouse d’un militaire.
« Nous souffrons, papa, même pour avoir un habit à porter. Nous n’avons pas d’argent pour faire le commerce. Nous recevons une maigre solde et c’est dans ce même salaire que nous payons les études des enfants, les soins médicaux et le loyer. Développe cette province, papa. Nous souhaitons que nos députés soient unis ».
Dans son adresse Tshisekedi a promis de prendre en compte toutes ces revendications. Il a aussi exprimé sa peine du manque d’infrastructures criant dans toutes les provinces de manière générale, qui contraste avec la capitale Kinshasa.