Par Siméon Isako
Dans sa réflexion rendue publique ce vendredi 10 décembre 2021, l’analyse politique Pierre Matondo s’est prononcé sur l’affaire de l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, au sein de la chambre haute du parlement Congolais.
Dans sa chronique , ce dernier démontre comment le président du sénat viole la constitution en s’érigeant contre l’arrêt de la cour constitutionnelle en faveur de Matata dans l’affaire Bukanga-lonzo. Selon lui, Bahati qui est « un allié à deux visages du président Félix Tshisekedi, discrédite la cour constitutionnelle ».
Voilà l’intégralité de sa réflexion l’analyste politique Pierre Matondo
Aujourd’hui, c’est clair ! Modeste Bahati, président du Sénat contre la décision de la cour. La deuxième personnalité du pays a jeté en pâture la qualité des juges de la cour constitutionnelle. Pour lui, les arrêts de la cour ne l’engagent pas. En disant ainsi, Bahati Lukwebo rejoint la position de LAMUKA qui n’arrête d’affirmer que la cour constitutionnelle n’est pas crédible. C’est clair, puisque Modeste Bahati Lukwebo, pillier de l’Union sacrée l’a souligné pendant la plénière de la chambre haute, consacrée au dossier Matata, le jeudi 09 décembre.
Bahati Lukwebo remet en cause en public et devant les petits écrans du monde entier, le dernier arrêt de Dieudonné Kaluba, se prononçant sur l’incompétence de sa cour de juger l’ancien premier ministre Matata Ponyo Mapon. C’est grave !
« Il n’y a donc plus raison de faire confiance à cette cour constitutionnelle ? ». C’est tout de même très grave que les mauvaises critiques sur cette cour constitutionnelle sensée se prononcer les résultats définitifs des élections viennent du numéro 02 du régime de Kinshasa.
Est-ce maintenant au président du sénat de se substituer à la cour constitutionnelle ? C’est un discrédit total jeté sur les juges de la cour constitutionnelle.
Si le président du Sénat Modeste Bahati s’est arrogé le droit de contredire publiquement lors d’une plénière l’arrêt de la cour constitutionnelle, dont le caractère est opposable à tous, ne vous étonnez pas demain que l’arrêt de la cour constitutionnelle validant les résultats de l’élection présidentielle de 2023 soit également contredit.
Bahati a planté un mauvais décor et a montré un très mauvais exemple en tant que chef de corps. Un juriste très avisé, réagissant à la position du speaker du sénat déclare ceci en substance : les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des cours et tribunaux sont exécutés au nom du président de la république, article 149 de la constitution.
Bref, Modeste Bahati s’oppose indirectement au président Félix Tshisekedi en récusant l’arrêt de la cour constitutionnelle