Par CAS-INFO
Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures, le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabije Kasi et la délégation de l’entreprise Gazière, Congaz, ont échangé sur l’exploitation du gaz méthane enfouie dans le lac Kivu qui jusque-là présente la menace d’explosion pour la population environnante.
A en croire le gouverneur du sud-Kivu, son exploitation constitue une grande opportunité économique afin de permettre à sa province de tirer bénéficie de ses bienfaits qui occasionneront la production de l’électricité et bien plus, engendreront des ressources financières en participant aux recettes dues à l’État.
Ce qui, à l’évidence, explique son plus ardent vœu de voir le ministre s’impliquer véritablement dans ce dossier de Congaz.
Il importe de souligner que cette entreprise Sud-Africaine se tient déjà prête financièrement à hauteur de 400 millions $ pour lancer cette opération en vue de la rendre réellement effective.
« Ce projet va apporter, à terme, du courant électrique dans le Grand Kivu et bien au-delà. Cela nécessite la construction des pipelines afin de vendre le gaz congolais même à l’extérieur du territoire national« , a martelé, de son côté, un délégué de l’entreprise Congaz.
Dans cette perspective, le ministre des Hydrocarbures qui a estimé que les blocs gaziers devront être attribués et exploités par cette entreprise, invite cette dernière à apprêter les documents administratifs y afférents afin de formaliser cette collaboration qui sera scellée par la signature du contrat.
Il sied de rappeler que le lac Kivu contient approximativement 60 km3 de méthane (CH4) et 300 km3 de dioxyde de carbone (CO2). Les deux gaz se trouvent enfouis dans les couches profondes du lac. L’ extraction du gaz méthane pourrait être la première étape d’une production massive d’électricité équivalente à plus de 100 milliards de kWh.
Au-delà de l’aspect économique dont le pays peut bénéficier, un autre enjeu majeur qui incite à favoriser son exploitation est le fait qu ‘une trop grande concentration de ce gaz pourrait, en effet, provoquer, par une éruption volcanique, des conséquences fâcheuses. Ce qui explique l’empressement du ministre Didier Budimbu Ntubwanga qui met en avant son extraction urgente pour raisons évidentes« .