Par CAS-INFO
Martin Fayulu a dans son allocution prononcée ce 30 décembre à l’occasion de la fin de l’année 2020 et nouvel an 2021, dénoncé ce qu’il qualifie de « pillage des recettes publiques ».
« Le niveau des réserves de change de la Banque centrale ne représente que deux semaines d’importation de biens et services. Curieusement, au même moment, on observe des dépassements budgétaires dans toutes les institutions. Concrètement, cela signifie que, derrière le marketing politique d’une supposée lutte contre la corruption, les caisses de l’Etat sont saignées à blanc par un groupe d’individus venu dans une logique d’enrichissement illicite », a dit Martin Fayulu.
Le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 fustige « le mensonge » qui selon lui caractérise les dirigeants actuels.
« Le taux du franc congolais sur le marché de change ne s’ajuste pas en fonction des déclarations de bonnes intentions. L’effectivité de la gratuité de l’enseignement ne se décrète pas, elle se planifie et elle se vit. La lutte contre la corruption n’est pas la mise aux arrêts de manière théâtrale de quelques individus pour jouer sur la perception. En somme, la bonne gouvernance est une affaire de substance. Car, on ne bâtit pas une nation forte sur le mensonge et sur du superficiel », a martelé Fayulu.
« Si l’on se réfère purement aux chiffres et que l’on se base sur les données empiriques, la situation de notre pays s’est encore considérablement dégradée durant les deux dernières années », a-t-il décrié.
Fayulu a aussi alerté sur le manque d’argent auquel fait face le pays.
« A l’heure où je vous parle, la RDC est presque en cessation de paiement. Autrement dit, le pays n’a pas d’argent pour payer ses créanciers, internes et externes, et surtout il est incapable de réaliser des investissements productifs ».