Par CAS-INFO

S’exprimant devant la presse ce vendredi dans un hôtel de Kinshasa, Raphaël Nyabirungu, avocat de hauts cadres de la Gecamines n’a pas ménagé ceux qu’il qualifie de « lanceurs d’alerte autoproclamés ».

Une activité illégale non reconnue en RDC relève t-il en brandissant le code pénal qui sanctionne les actes de diffamation et dénonciation calomnieuse.

Raphaël Nyabirungu s’en est pris particulièrement à Georges Kapiamba, président de l’ONG ACAJ, qui avait révélé en premier l’affaire des 200 millions d’euros de prêt que la Gécamines a contracté auprès de la firme Fleurette Mumi devenue Ventura.

« En vertu de quel principe constitutionnel, une ONG, son président ou tout autre lanceur d’alerte autoproclamé peut-il décider que l’ordonnance en injonction de paiement du tribunal de commerce devait rien, que l’appel de la Gécamines, partie succombante ne vaut rien et que la cour d’appel de Lubumbashi ne peut se prononcer sur la suite à donner à ce dossier », s’est exclamé l’avocat de la Gécamines.

Alors que ACAJ multiplie des déclarations pour pousser la justice à sanctionner ce que l’ONG qualifie de montage de Gécamines et Ventura pour justifier un prêt fictif, Raphaël Nyabirungu estime que « le président et son ONG sont hors jeu, sont dans l’arbitraire et l’anarchie en pleine dénégation de l’État de droit qu’ils sont censés défendre et au nom duquel ils se prétendent d’avoir le droit de se mêler de tout et en grande partie de ce qui ne les concerne pas ».

Par ailleurs, les avocats de la Gécamines ont accusé Georges Kapiamba, sans le citer de faire « un activisme suspect ».

Il faut rappeler que l’affaire Ventora est évoquée même au plus haut sommet de l’État. Dans un communiqué lu la semaine dernière à la télévision publique, la présidence qui évoquait une « affaire grave » avait appelé la justice à faire son travail.