Par Dieumerci Matondo
Les dix membres du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) ont été libérés mardi 23 Janvier par un tribunal dans la province du Kasaï central. Pourtant, plusieurs griefs ont été retenus à leur charge notamment la « désobéissance à l’autorité publique » et « participation criminelle ».
Le parquet avait requis trois ans de prison contre ces dix militants. D’après Me Oscar Mukengeshayi, l’un des avocats des prévenus, contacté par l’AFP « Le tribunal a suivi l’argument de la défense qui a dénié au maire de Kananga (chef lieu du Kasaï central) le droit d’interdire des manifestations publiques » car sa nomination « n’était pas régulière ». Deux autres militants appréhendés le même jour avaient été libérés par la justice qui estimait qu’ils avaient été interpellés « par erreur ».
Ces membres de la Lucha avaient été arrêtés le 29 décembre dernier. Bien qu’interdites par les autorités urbaines de la province, les manifestations vont se poursuivre comme l’a promis le Comité Laïc de Coordination après avoir enregistré les cas de décès et blessés lors de la marche du 21 janvier dans les différents lieux où se sont déroulées les marches.