Par CAS-INFO
Le directeur de cabinet du Chef de l’État a dénoncé jeudi un procès politique. « Il est politique parce qu’on a vu que les travaux avançaient… on bétonne les avenues Bokassa, Lumumba ou encore de l’Université et ils se sont dits, [ils vont réussir] », a déclaré Vital Kamerhe après une longue série de plaidoiries.
« Ce n’est pas Vital Kamerhe qui est visé mais le Chef de l’État », a-t-il lancé en appelant, dans les quatre langues nationales, les Congolais à la vigilance. «Peuple congolais, c’est la survie de la nation qui est en jeu», a déclaré le leader de l’UNC sans préciser l’identité des personnes qui chercheraient à nuire au président de la république.
En réorientant le débat sur le terrain de la politique, Vital Kamerhe abat sa dernière carte et sait qu’il joue gros. Alors que le procureur général a requis à son encontre de lourdes peines, soit, 20 ans des travaux forcés couplés d’interdiction de droit de vote et d’éligibilité.
Tout au long de la journée, Vital Kamerhe et ses avocats ont multiplié des stratagèmes pour gagner du temps en demandant tantôt le renvoi d’audience ou en sollicitant une exception d’inconstitutionnalité. Au final, c’est la carte de «procès politique» que Vital Kamerhe a mis sur la table. Aura-t-il gain de cause ? Verdict, le 20 juin.