Quelle est la vérité sur le massacre de Tshimbulu ? S’il faut déjà appeler ainsi les assassinats systématiques perpétrés par des militaires présentés comme FARDC sur des civils armés de bâtons et étiquetés miliciens de Kamwina Nsapu à Tshimbulu au Kasai Central. En tout cas la vidéo qui a révélé la tuerie filmée par un des tireurs divise la classe politique congolaise.
Dans un communiqué publié samedi, le Rassemblement, principale coalition de l’opposition a affirmé avoir découvert avec « effroi » les images diffusées dans les réseaux sociaux « d’un carnage perpétré par des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo », accuse le regroupement de l’opposition.
« Le Rassemblement dénonce avec fermeté la légèreté avec laquelle le gouvernent réagit dans une logique de défi permanent aux massacres commis en RDC », a encore assené la plateforme qui énumère pèle mêle, le Nord Kivu, Tanganyika, Kasaï ou encore le Kongo Central et « même Kinshasa » où une série d’affrontement et conflits ont souvent causé la mort des populations civiles.
« Un montage »
La réaction du Rassemblement est une réponse claire aux propos du porte-parole du gouvernement qui a laissé entendre l’idée d’un montage orchestré par des proches de sa cible préférée : l’opposant Moïse Katumbi.
Qui dit la vérité qui ment ? Les responsables militaires ont promis une enquête pour trouver les coupables. Mais les ONG aussi se mobilisent pour réclamer la justice. De son côté le Rassemblement interpelle directement le chef de l’État, commandant suprême des FARDC tout en appelant les responsables politiques et militaires à tirer honorablement toutes les conséquences.
En 24heures, la vidéo qui était censée exalter les « prouesses » des FARDC au front est devenue une affaire d’État aux conséquences qui promettent d’être désastreuses.