Par CAS-INFO
La tension entre l’UDPS et le FCC s’est déplacée sur les réseaux sociaux. Jusque-là les amabilités étaient échangées entre les lieutenants des bataillons inférieurs de deux camps. Ce samedi, les ténors montent au front. Le moins qu’on puisse dire est que le Rubicon n’est plus loin d’être franchi.
«Ce n’est pas la première fois que la mort de l’UDPS est annoncée et fêtée au champagne. À savoir que, malgré les embûches dressées, nul ne saura tuer l’UDPS qui se bat depuis pour le bien de tous», a lancé le conseiller politique de Félix Tshisekedi, Peter Kazadi. Une réponse directe à Barnabé Kikaya Bin Karubi. Quelques minutes plus tôt, l’ancien ministre de Joseph Kabila, s’était fendu d’un tweet, sans concessions, en ciblant le pouvoir actuel et la crise institutionnelle qui secoue le pays.
«Udps contre Udps, Udps contre Unc, Cach contre FCC, Conseil D’État contre Parlement, policiers contre députés: 2023, épitaphe pour un régime qui ne respecte pas les alliances et qui navigue à vue: confusion totale, pourra-t-on lire sur la pierre tombale. L’urne sera impitoyable. », a bombardé l’ex conseiller diplomatique.
Preuve que le point de non-retour est en passe d’être atteint, Barnabé Kikaya est revenu à la charge. Dans une réplique tout aussi salée à la réponse de Peter Kazadi, il persiste :
«Je ne parle pas de la fin de l’Udps mais plutôt de votre régime, c’est-à-dire de l’organisation et de l’exercice chaotique du pouvoir. Si vs persévérez dans cette course aveugle, il y a lieu de craindre que2023 ne soit l’année du requiem.».
Il faut dire que depuis quelques semaines le pouvoir UDPS traverse une zone de turbulences. Des tensions exacerbées, d’un côté, par l’affaire Kabund à l’Assemblée nationale, et de l’autre, le procès Vital Kamerhe, un principal allié engourbé dans une affaire de corruption. Ces affaires ont mis à nu la fragilité des alliances conclues des parts et d’autres et suscitent des inquiétudes sur la stabilité politique dans le pays.