Par Siméon Isako
Félix Tshisekedi a scellé la décision du FCC de tourner la page Kabund du perchoir de l’Assemblée nationale. L’autorité suprême de l’Udps n’a pas tenu compte de la position du duo Kabund-Kabuya après l’éjection du président a.i de l’Udps du poste de 1er vice président de la chambre basse du Parlement.
Le chef de l’État a porté lundi son choix sur Patricia Nseya, élue de Likasi, pour remplacer l’homme que les combattants appellent « B52 ».
En l’absence de Kabund, Félix Tshisekedi a échangé avec Jacquemain Shabani et Victor Wakuenda mais aussi avec Augustin Kabuya pour lever l’option finale.
La future 1ère vice présidente qui sera élue, sauf cataclysme, le 12 juin prochain, est un profil qui tranche avec le bouillant leader de l’Udps sortant.
Née à Kolwezi le 25 novembre 1978, Patricia Nseya, a officiellement adhéré à l’Udps en 2001. Élue députée nationale de la ville de Likasi dans le Haut-Katanga, elle s’est vite créée un espace dans un parti où les hommes occupent tout le terrain.
Mais la jeune juriste mérite surtout le choix portée sur sa personne en raison de sa maîtrise du monde des règles. Avocate au barreau près la cour d’appel de Lubumbashi depuis mars 2011, la diplômée en droit économique de l’université de Lubumbashi saura faire valoir le sens de la plaidoirie tout en cherchant l’équilibre avec le clan FCC.
Enfin, son profil de femme ajoute un peu plus de modernité dans un Bureau de l’Assemblée nationale déjà gâté à sa tête par une autre femme. Directrice exécutive de la Clinique femmes et jeunes pour la bonne gouvernance à Women Academy for Africa pour l’Afrique centrale depuis plusieurs années, Patricia Nseya, saura-t-elle puiser dans sa riche expérience les moyens d’une cohabitation pacifique à la tête de la chambre législative ? Son entourage fait valoir une « femme de dialogue ». Et peut être une nouvelle ère de conciliation post Kabund à la direction de l’Assemblée nationale.