Au lendemain de la mort du chef de fil de l’opposition congolaise, un hommage national et planétaire est rendu à Étienne Tshisekedi. À commencer par les leaders politiques. Dans un message posté sur son compte twitter, l’ancien gouverneur de l’ex province du Katanga a exprimé un profond sentiment de tristesse. « Je perds un modèle dans la lutte pour la démocratie et l’État de droit », écrit l’opposant Congolais.

Candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi qui vit en exil depuis Juin 2016 s’était rapproché du vieux leader dont il espérait déccrocher héritage et bénédiction. Mais ils sont nombreux au Rassemblement, plateforme à travers laquelle le « Sphinx » de Limete avait réussi à fédérer plusieurs figures de l’opposition, à prétendre au statut d’héritier. C’est le cas de Martin Fayulu. « Tshisekedi laisse un grand vide mais demeure l’exemple du don de soi au service de son pays », a aussi rappelé le président de l’ECidé qui avait déjà commencé à mobiliser Kinshasa profond, comme l’illustre disparu, contre le régime de Joseph Kabila.

« Un Baobab vient de tomber »

Mais, on ne pleure pas un héros, prévient Christophe Lutundula. Pour cet autre ténor du Rassemblement, il faut « continuer le combat d’Étienne Tshisekedi pour faire triompher son idéal, honorer sa mémoire et l’immortaliser ». Un message qui traverse jusque dans le camp adverse. Sur son compte Twitter, le chef de la Majorité présidentielle Aubin Minaku écrit : « un Baobab vient de tomber. Étienne Tshisekedi demeure une icône »

La disparition d’Étienne Tshisekedi intervient au moment crucial alors que le pays prépare une transition difficile et qu’il était censé jouer un rôle de premier plan à la tête d’un Conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre. Cet hommage unanime risque de très vite céder place aux calculs politiques.