Par Emille Baroko, l’analyste
L’Ituri est-elle l’une des provinces de la RDC scandale ? Corruption endémique et détournements des deniers publics à ciel ouvert, l’Ituri vivait une véritable jungle avant l’avènement de l’administration militaire.
Cette province jadis totalement ruinée par ses propres dirigeants. La série continue. Mais à quand les sanctions ? Aux devins, la réponse.
En effet, l’Inspection générale des Finances (IGF) engage pour bientôt d’enquêter sur la gestion de l’ancien gouverneur de l’Ituri Jean Bamanisa Saïdi.
Les conclusions préliminaires de l’enquête de l’Assemblée provinciale soulignent d’importantes malversations financières.
L’IGF pourrait analyser les données collectées dans cette province pendant plusieurs mois par les élus légitimes du peuple avant de publier ses observations définitives.
Selon plusieurs sources, le parlement provincial a détecté une vraie gabegie financière en Ituri.
L’analyste Emille Baroko qui réagit à cette nouvelle estime qu’avant l’instauration de l’Etat de Siège, la province de l’Ituri a sombré dans les ténèbres avec la gestion de l’ancien gouverneur Jean Bamanisa. Comme plusieurs dignitaires du régime passé , martèle t’-il, il ne pouvait pas non plus imaginer être un jour l’objet d’un quelconque contrôle. A lui d’enfoncer les clous qu’aujourd’hui, après plusieurs dénonciations au sujet des fonds sortis pour la construction et la réhabilitation des routes de l’Ituri, et qui auraient pris une destination inconnue sans aucune réalisation, le dossier serait déjà sur la table du redoutable Inspecteur Général des Finances chef de service Jules Alingeti Key, et une mission serait en gestation pour aller contrôler la gestion de l’ex-gouverneur Jean Bamanisa.
Depuis l’accession du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au pouvoir en 2019, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des magouilles à l’Ituri sous Jean Bamanisa. On y a d’ailleurs observé de vives tensions à un moment. Plusieurs responsables de la régie financière provinciale opposés à sa mégestion ont été écartés soit chassé. Tandis des hommes consciencieux des forces vives et soucieux du devenir de l’Ituri, étaient malmenés pour avoir combattu le mal. On se rappelle en outre de la guéguerre entre l’Assemblée provinciale et Jean Bamanisa. La bataille qui a conduit à sa déchéance définitive comme gouverneur.
Selon certains députés de cette province aurifère qui se sont confiés dans les médias, monsieur Jean Bamanisa avait créé des sociétés fictives auxquelles il avait par la suite attribué des tronçons de routes à construire. C’est le cas de la société TITAN à laquelle été attribué le tronçon IGA Barrière–MUNGWALU ; La société PEARL : le tronçon BUNIA–MAHAGI ; La société PREMEDIS : les autres tronçons. Malheureusement s’étonne également l’analyste Emille Baroko, aucune de ces sociétés n’a construit le moindre kilomètre de route. Ayant appris que le dossier est déjà sur la table de l’IGF, l’Ex-gouverneur de l’Ituri serait disposé à restituer les fonds concernés, afin d’éviter le ridicule. Selon un proche de ce dernier qui a requis l’anonymat, monsieur Jean Bamanisa serait en train de chercher à rencontrer discrètement l’IGF Jules Alingeti, afin de procéder à cette restitution des fonds, avant la descente des inspecteurs de l’IGF à BUNIA.
A la lumière du travail de l’IGF, tout porte à croire que ceux qui dénonçaient la mauvaise gestion de jean Bamanisa avaient raison. C’est dommage que les leaders du coin et les élus du peuple aient été maltraités. Les victimes de l’injustice.
Comment réparer les dégâts ? La solution passe par des sanctions exemplaires. On espère que personne ne parlera de la chasse aux sorcières lorsque la justice s’occupera des criminels économiques.