Par Siméon Isako


Au Sud-Kivu, le président de l’assemblée provinciale et certains membres du Bureau sont visés par des pétitions initiées par leurs collègues. Ils les reprochent « l’ncompétence et la mégestion ».

Ces députés estiment aussi que la gestion portéee par leur président est « peu orthodoxe et est remplie des griefs allant jusqu’au détournement des fonds alloués pour le fonctionnement de l’organe délibérant ».

Pour les pétitionnaires, « Lwamirha veut se passer à la fois pour juge et partie car selon eux le président n’est pas habilité à présider une plénière qui statuera sur son cas« .

Par ailleurs, plusieurs députés provinciaux joints par CAS-INFO regrettent le fait que « l’UNC Vital Kamerhe, membre du CACH, vienne à la rescousse de l’incriminé« .

Ils avancent pour preuve, la correspondance d’un député UNC signataire des pétitions dans laquelle il annonce le retrait de ses signatures.

Dans ce document, le député Jacques Bigirinama dit retiré ses signatures par «respect à la hiérarchie de son parti UNC ».

« sur instruction insistante de mon parti politique et étant fidèle à l’idéologie de l’UNC, j’ai décidé de retirer mes signatures sur lesdites pétitions », a écrit l’élu provincial.
Ces députés provinciaux qui déplorent cet acte, estiment qu’une « pression aurait été exercée sur ce représentant du peuple à en croire l’esprit de sa lettre« .

Ses 5 collègues restant se montrent déterminés d’aller jusqu’au bout de leur démarche qui consiste à « obtenir la déchéance des membres du bureau visés qui constitueraient le grain de sable qui grippe l’engrenage« .
La province du Sud-Kivu est dirigée selon l’ancienne coalition au pouvoir qui avait accordé le gouverneur au FCC et vice-gouverneur au CACH précisément UNC. D’après toujours la même source qui s’est confiée à CAS-INFO, « l’UNC entend faire un repli stratégique au Sud-Kivu profitant de la crise politique créée de toutes pièces pour renverser l’actuel Gouverneur et occuper son fauteuil » .

Et d’ajouter, « le parti cher à Vital Kamerhe est convaincu qu’une fois le Gouverneur actuel évincé, il pourra diriger la Province et ainsi mettre en œuvre tous les moyens de pression contre le Président de la République en vue d’obtenir la libération de son leader« .


« Après avoir constaté ses faiblesses à attaquer frontalement le Chef de l’Etat à Kinshasa, l’UNC pense que le terrain du Sud-Kivu lui est naturellement favorable pour l’exécution de son plan« , renchérit la même source.

Ces députés provinciaux qui indiquent que « la stratégie de l’UNC est suicidaire en ce sens qu’elle est déjà mise à nue car jamais les autres forces politiques plus influentes à l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu ne se laisseront embarquer dans cette aventure« , appellent les forces vives de la province à « se liguer pour barrer la route à quiconque veut opposer les institutions provinciales et refusent de soutenir le chef de l’État« .