Par Siméon Isako
Au cours de leur conférence de presse organisée ce week-end à Kinshasa, les membres de la famille de Gabriel Nzimbi Nsadisi se sont exprimés sur le dossier de la « prétendue » spoliation du temple de l’ECC par le président du sénat.
A en croire cette famille, le président du sénat congolais, Modeste Bahati est une fois de plus victime d’un complot politique de sabotage. « Le comble c’est que pour cette fois-ci la machine à diabolisation est chapeautée par un prince de l’église, André Bokundoa, représentant légal et président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC)« .
« Le pion de la machine anti Bahati ayant échoué son premier coup attribuant l’hôtel Memling au speaker de la chambre haute du Parlement, ont asséné un deuxième coup mais cette fois au bas de ceinture , avec la prétendue spoliation d’une concession de l’ECC« , déplore un proche du président du sénat.
Droits dans leurs bottes, les enfants du révérend Gabriel Zimbi Nsadisi de la Communauté de saint esprit en Afrique, vendeurs de la concession convoitée par l’ECC ont donné de leur voix.
« La concession convoitée est un bien privé du feu Gabriel Zimbi donné à la communauté du saint esprit en Afrique alors 63è communauté membre de l’ECC. La communauté s’étant officiellement retirée de l’ECC pour la énième fois en 2019, son patrimoine ne pouvait appartenir à l’Église du clergé Bokundoa. Bahati n’est pas un paravent mais plutôt un acquéreur de très bonne foi qui a acquis cette concession des manières régulières d’entre nos mains« , tranche Relia Mutanda Zimbi Talamaku, fille de feu Zimbi.
Comme si « le mensonge et chantage ont cessé d’être tare dans les chefs de ces détracteurs« , ils ont avancé sans « vergogne » que Bahati a spolié un temple de l’ECC sur ce terrain, propos des énergumènes car « aucun temple de l’ECC n’a été érigé sur ce terrain », dixit Madame Mutanda Zimbi qui cite le représentant légal de la communauté du saint esprit en Afrique, révérend Moloki pour asseoir son argumentation.
Cette famille martèle sur le fait que l’adresse du bureau de liaison de la Communauté (Rue Nkulu, N°84, commune de Bandalungwa) et autre propriété de leur défunt père, le Révérend Gabriel Nzimbi Nsadisi n’est absolument pas celle du siège social de l’ECC.
« Ces explications sont importantes pour comprendre que la mention ECC/CSEA sur le certificat d’enregistrement établi en 2004 dont fait état l’ECC prouve justement le contraire de ce qu’on voudrait faire dire à ce certificat. Ce dernier appartient exclusivement à la CSEA. En effet, si le bien en cause appartenait à l’ECC, seul son nom y figurerait« , a-t-elle renchérit.
« La parcelle convoitée appartenait bien à la CSEA, elle possède tous les documents de son acquisition, ce qui n’est pas le cas de l’ECC qui n’a rien d’autre à brandir qu’une copie de mauvaise qualité du certificat d’enregistrement de 2004. Au cours de l’année 2016, le certificat d’enregistrement d’origine couvrant la parcelle a été perdu. Si l’ECC était propriétaire, le cadastre dépositaire du registre immobilier aurait requis la présence ou la correspondance de l’ECC pour procéder au remplacement dudit certificat. Cependant, ce fut le représentant légal de la CSEA, à savoir
le révérend MULOKI qui initia cette demande. Le conservateur annulant le titre en vertu de la loi dite foncière procéda au remplacement du titre perdu auquel personne ne fit opposition. Par ailleurs, contrairement aux affirmations de l’ECC, et de certains journalistes sous-informés, il n’y a jamais eu de temple sur la parcelle en cause. Les seuls bâtiments s’y trouvant sont principalement ceux« , a indiqué la famille.
Pour l’entourage de Bahati, « l’ascension politique et le leadership de ce dernier dans le grand Kivu énervent certains politiques dont la réputation dans la gestion de la chose publique est nauséabonde. Très outrés, ces derniers créent des affabulations avec leurs kadogos qui se recrutent dans le gouvernement et dans l’Église, pour se tailler une place au se tailler une place au soleil« .