Par Badibanga poivre D’Arvor

L’insécurité refait surface dans le territoire de Fizi. Depuis le début de cette semaine, des crépitements de balle se font entendre. Attaques des groupes armés et répliques de l’armée sont au rendez-vous dans cette entité peu sécurisée actuellement, comme le dénoncent la société civile et des notables du Sud-kivu.

Le bourgmestre de la commune rurale de Minembwe à Fizi, Gady Mukiza se désole de constater que l’on soit encore loin d’une voie de sortie.

« Des dizaines de villages sont incendiés, et ce n’est pas fini. L’afflux des déplacés estimés à plus de 70 mille personnes est un autre problème épineux, des citoyens emportés dans la forêt sans espoir de les retrouver en vie et plus de 20 mille vaches emportées », s’est-il alarmé.

Interrogé, le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’opération sokola 2 rassure que les forces loyalistes vont continuer de mettre en déroute ces groupes armes en les pourchassant jusque dans leurs derniers retranchements. A bien regarder cette situation d’attaques des groupes armés, il y a lieu d’affirmer que les choses vont de mal en pis sur terrain. Les groupes armés locaux se rallient aux groupes étrangers burundais, à l’exemple des FNL pour déstabiliser le territoire de Fizi, sinon toute la région de l’Est au cas où la solution à cette rébellion qui ne dit pas encore son nom ne serait pas trouvée au plus vite.

Sans un brin d’un doute, la cohésion sociale dans cette entité du Sud-kivu est à rude épreuve. Des voix s’élèvent pour demander aux décideurs politiques et militaires de désamorcer cette crise sécuritaire qui prévaut à Fizi. Et le risque d’embraser les territoires voisins n’est pas à écarter, alertent plusieurs observateurs.