D’aucuns le croyaient peut être affaibli par les sanctions que l’Union européenne lui a imposées. Mais non. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, est resté égal à lui même au cours de sa conférence de presse de ce 20 juin 2017. Il a égratigné successivement les personnes physiques, morales qui alimentent le « Congo bashing » qu’il aime bien répéter.
En tête, se trouve la Belgique qui « a encore du mal à faire le deuil de décolonisation » et multiplie les « manœuvres déstabilisatrices » de la paix en RDC. Après avoir réussi son coup des sanctions contre les personnalités politiques et militaires, l’ancienne métropole a présentement ouvert le feuilleton judiciaire pour tenter de mettre à genoux les autorités congolaises. Sans succès. « Le ministre d’État, ministre de la justice, Alexis Tambwe Muamba est en mission de service. Dès que sa mission terminée, il reviendra en RDC en homme libre » confirme Lambert Mende aux journalistes.
Dans ses « agressions » qu’elle fait subir à la RDC, la Belgique est aidée par « certains compatriotes qui cherchent le pouvoir sans se rendre compte de la charge qu’ils font peser sur l’État congolais. Patrice Emery Lumumba qui a lutté contre l’impérialisme en 1960 a prêché dans le désert, » se désole le ministre de la communication, sans les citer.
Qui a parlé d’une enquête internationale sur les massacres au Kasaï? Pas question. « La seule enquête qui peut avoir lieu dans le Kasaï, c’est celle menée par les instances judiciaires congolaises, avec le concours de toute personne de bonne volonté, y compris l’ONU, » se range le porte-parole du gouvernement, derrière la position de son gouvernement dont il porte la parole.
Les sanctions européennes ont par contre rendu Lambert Mende fière de savoir qu’il est parmi les congolais qui résistent contre le néocolonialisme. « Je n’ai aucune inclinaison à visiter les pays européens. Si j’ai des comptes en Belgique, je les donnes à ceux qui m’ont sanctionné, » a ironisé le porte-parole du gouvernement pour arracher les applaudissements de son audience qui ira se documenter sur les massacres au Kasaï dans le livre blanc conçu à propos et distribué aux participants.
Tres peu d’analyse, Mr Sheji. Les articles restent un peu pauvres.