Les choses s’accélèrent au Palais de la Nation alors que viennent d’expirer les 48 heures fixées par le chef de l’Etat pour la nomination du nouveau Premier ministre de la transition. Pour cela, il faut que celui qui est en poste démissionne. C’est chose faite vendredi dans l’après-midi. Après 3 mois à la tête d’un gouvernement issu de l’accord du 18 octobre, Samy Badibanga a rendu le tablier et le président de la république a pris acte, a annoncé Nehemie Mwilanya, directeur de cabinet du chef de l’État.
Tous les regards se tournent désormais vers Joseph Kabila qui devra annoncer son choix du futur chef du gouvernement. Principal point de blocage avec la présidence du CNSA, le poste de Premier ministre revient, selon l’accord de la Saint Sylvestre, au Rassemblement. Mais, après des semaines de négociations, la Majorité présidentielle et le Rassemblement n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le mode de désignation.
3 candidats UDPS dans la couse
La décision revient maintenant au chef de l’État qui a repris la situation en mains après « l’échec » de la médiation de l’église catholique et trois noms émergent dans les rangs de l’UDPS.
Va-t-il opter pour la dissidence du Rassemblement en nommant Bruno Tshibala ? Reçu au Palais de la nation mardi, le nom de l’ancien secrétaire général adjoint de l’UDPS revient avec insistance pour occuper le poste.
Mais Joseph Kabila pourrait jouer la carte Valentin Mubake. Présent aux négociations jusqu’à la dernière minute dans les rangs du Rassemblement, l’ancien conseiller politique d’Étienne Tshisekedi a rencontré Joseph Kabila mercredi au prix de la rupture avec son parti. Il se considère comme le choix de l’opposant historique pour succéder à Samy Badibanga.
À moins que Joseph Kabila se résolve à respecter les prescrits de l’accord en nommant Félix Tshisekedi choisi à l’unanimité par le Rassemblement.
À quelques heures du verdict, tous les scenarii sont possibles, y compris, la surprise du chef.
Dès lors que la CENCO avait déposé son rapport et que Joseph Kabila repprena l’ initiative, la procédure des arrangements particuliers avait perdu tout son sens d’ autant plus que une procédure d’ urgence était enclenchée.