Par CAS-INFO

C’est une troublante affaire qui semble désormais jetée dans les décombres de l’histoire. Le 17 mai 2019, une gamine, âgée d’à peine 13 ans est brutalement violée par sept de ses camarades de classe, tous élèves au complexe scolaire Révérend Kim.

La scène se passe dans un appartement spécialement pris en location par les bourreaux qui ont pris soin de droguer la victime avant de passer à l’acte. Pendant plus de 3 heures, l’innocente gamine qui n’avait point connu d’hommes est collectivement violée par ses tortionnaires, sept au total. Les gamins ont laissé des traces en filmant leur forfait. La fuite de cette affaire honteuse sur la toile choque, suscitant indignation et réprobation.

Personnalités, organisations de défense des droits de l’homme et de la femme ainsi que des anonymes montent au créneau. Des marches sont organisées en soutien à la jeune victime encore sous le choc.

Face à la pression de l’opinion, le tribunal pour enfants organise un procès, sanctionné par un verdict que d’aucuns jugent complaisant. Les prévenus, pour la plus part, fils des personnalités nanties, ont depuis lors quitté allègrement le pays pour s’installer ailleurs. Ce procès n’aura eu aucune incidence sur leurs vies ni celles de leurs familles qui continuent à se la couler douce.

Prime à l’impunité ?

La page est tournée et même déchirée dans les têtes de certains qui sont sans doute passé à autres choses. Au Congo, une actualité en chasse une autre. Mais la victime en souffre cruellement dans sa chair et dans son âme. Deux ans après, la gamine encore traumatisée n’a toujours pas repris l’école. Abandonnée à son triste sort, elle est soumise à une éternelle procédure judiciaire dont la famille peine désormais à prendre financièrement en charge.

Alors que le gouvernement s’est montré préoccupé par l’affaire de la sextape des élèves de Saint Georges, cette famille espère que la même attention pourra être accordée à ce dossier car les allures que prennent les choses semblent « cautionner une certaine impunité ». Face à ce qui s’apparente à « justice du plus fort », le président de la République, en sa qualité de magistrat suprême est plus que jamais interpellé.