Par P. Ndongo

Au cours d’entretien accordé à RFI, ce mercredi, Bob Kabamba, Professeur et chercheur congolais à l’Université de Liège qualifie le retrait de Kamerhe et Félix Tshisekedi de l’accord de Genève d’un acte prémédité.

Selon lui, le retrait de vital Kamerhe et Félix Tshisekedi de cet accord était prévisible. « C’était tout à fait prévisible et on pense même que c’était préparé du fait que beaucoup de militants ont été déjà convoqués au siège du parti pour pouvoir manifester parce qu’effectivement Félix Tshisekedi savait qu’il n’allait pas être désigné par les leaders de l’opposition et chercher à avoir un moyen échappatoire pour ne pas s’engager dans cet accord de Genève », a-t-il expliqué.

D’après ce chercheur congolais, les leaders de l’opposition ne pouvaient pas désigné Félix Tshisekedi comme candidat commun du fait qu’il était soupçonné d’être des mèches avec le pouvoir.

« Dans un premier temps, il faut se rendre compte que l’UDPS avec Félix Tshisekedi avaient déjà fait certaines déclarations qui allaient à l’encontre de la dynamique de l’opposition, notamment sur la question de la machine à voter et aussi à ne pas appeler les congolais à aller manifester contre cette machine à voter.  Et ce fait avait déjà révolté une bonne partie de leaders de l’opposition qui soupçonnaient à tord ou à raison l’UDPS de vouloir fricoter avec le pouvoir », a fait savoir Bob Kabamba.

Sous pression de leurs militants qui ont manifesté contre la désignation de Fayulu comme candidat commun de l’opposition à la présidentielle, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont retirés de l’accord de Genève 24 heures après. Une situation qui met en mal l’unité de l’opposition tant réclamée, à quelques jours du début de la campagne électorale.