Par Tony-Antoine
Après les interventions musclées de forces de l’ordre observées lors des dernières manifestations en RDC, certains experts questionnent de plus en plus l’efficacité de l’embargo sur les armes en RDC.
Émilie Serralta, ancienne coordinatrice du groupe d’experts des Nations unies chargé d’assurer le monitoring sur l’embargo en RDC, est revenue sur la fragilité des mesures prises par l’ONU dans la matinée de 02 mars aux antennes de Rfi : « il y a un certain nombre de dispositions qui avaient été prises.
Par exemple, l’embargo se double d’une mesure de notification qui fait que les États membres doivent notifier le Conseil de sécurité sur l’envoie éventuel d’armes, de matériels militaires en RDC ». Enchaînait-elle, « malheureusement le groupe d’experts a noté de cas où cette notification n’a pas été faite… Il n’y a pas vraiment de visibilité sur les armes en RDC, en dépit d’un embargo, d’un système de notification…» La résolution 1493 des Nations unies a placé la République démocratique du Congo sous embargo depuis juillet 2003.