Par Siméon Isako
A l’issue de la réunion de crise consécutive aux manifestations contre la monusco et aux incidents tragiques survenus au poste frontière de Kasindi que le Chef de l’Etat a présidée le lundi soir à la Cité de l’UA, autour des présidents des deux chambres du parlement, le premier ministre ainsi que les membres de la commission spéciale du gouvernement déléguée dans le Nord Kivu, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a rendu public un communiqué Officiel .
« Dans son rapport, la commission spéciale conduite par le VPM de l’intérieur a donné un bilan humain de 36 morts répartis comme suit: 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi », a rapporté le porte-parole du gouvernement.
« Il a aussi été dénombré près d’une de 170 blessés », a-t-il fait savoir.
« La commission gouvernementale a aussi eu des entretiens avec plusieurs acteurs de la société civile à Goma et à Butembo », a dit le gouvernement.
Au cours de ces entretiens, les populations ont formulé une demande claire, « celle de voir partir de la RDC la Monusco »,
rapporte Muyaya.
« De ce qui précède, le gouvernement a été instruit de diligenter une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de Sécurité. »
Et d’ajouter : « Pendant la réunion, le président de la république a aussi fait part de son entretien ce jour avec le SG de l’ONU qui lui a exprimé ses vives condoléances après les incidents graves survenus à la frontière entre la RDC et l’Ouganda. »
« Le Président de la république lui a aussi fait part de sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés.
Il a par ailleurs rappelé au SG de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités actuellement occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de Sécurité des Nations Unie du 1er juin 2022 est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
Enfin, le président de la république a réitéré son appel au calme.