Par CAS-INFO
Annoncée avec trompette, la déclaration politique de l’Union pour la Démocratie et le Procès Social (Udps) était très attendue. Prévue pour 16h00, elle n’a pu être lue que vers 21h00, heure de Kinshasa.
Comme on pouvait bien s’y attendre, le parti au pouvoir n’a pas ménagé son allié, le Front Commun pour le Congo, FCC, avec lequel la formation de Félix Tshisekedi entretient actuellement des relations tumultueuses.
« La motion soulevée par l’honorable Mondole est une véritable oeuvre diabolique conçue par la machine politique de l’ancien régime qui rêve et multiplie des stratégies visant à anéantir l’élan de changement intervenu au pays et porté par l’Udps », a vigoureusement dénoncé le parti de Limeté, dans la déclaration finale qui sanctionnait ainsi une longue réunion extraordinaire du comité exécutif.
Pour l’Udps, cette motion initiée par un député CACH « sous-traité » par le FCC, viole à dessein les dispositions de la constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Seul le gouvernement est, aux yeux de l’Udps, politiquement responsable devant l’assemblée nationale.
« En conséquence, les actes administratifs du président de la République en l’occurrence les ordonnances signées par lui, échappent au contrôle du parlement et ne peuvent donner lieu à des débats au sein de l’Assemblée nationale comme il en a été le cas le 07 mai dernier », martèle le communiqué.
Par ailleurs, le parti de la 11ème rue accuse ouvertement Jeanine Mabunda, présidente de la chambre basse du parlement d’avoir laissé les députés tenir des propos désobligeants et outrageants contre la personne du chef de l’État.
« L’honorable Mabunda a fait preuve de complicité en permettant pour des raisons d’intérêts partisans d’ouvrir le débat sur une matière qui n’est nullement de la compétence de l’Assemblée nationale, jusqu’à aller proposer que le ministre en charge du portefeuille puisse surseoir à l’exécution des actes qu’elle déjà qualifié d’ irréguliers », s’indigne l’exécutif du parti Tshisekediste.
A l’Udps, on considère que le débat sur les ordonnances présidentielles est « immoral » et « anti – constitutionnel ».