Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président le 24 janvier à Kinshasa.

Par Jean Pierre K

Le retard pris dans la formation du premier gouvernement de Félix Tshisekedi inquiète la communauté internationale. Dans une déclaration mercredi, la chef de la mission des nations unies en RDC (Monusco) a appelé la coalition FCC-CACH à tisser des ponts par-dessus leurs différences en vue de la formation rapide du gouvernement.

Pour la représentante de Antonio Guterres au pays, il est plus urgent de mettre en place un gouvernement pour consolider les relations avec les partenaires.

« L’absence de gouvernement opérationnel rend difficile l’établissement de relations solides avec les partenaires et la mise en œuvre des réformes importantes en matière de gouvernance et d’institutions, réformes susceptibles de consolider le processus de transition qui reste fragile», à indiqué Leila Zerrouigui dans son rapport envoyé mercredi au conseil de sécurité de l’ONU à New-York.

La diplomate algérienne demande avec insistance à Félix Tshisekedi et à son prédécesseur Joseph Kabila de trouver un accord pour former le gouvernement.

Près de six mois après son investiture, Félix Tshisekedi élu le 30 décembre dernier n’a toujours pas de gouvernement. Sans majorité au parlement national et dans les assemblées régionales, le cinquième président congolais a formé une alliance avec son prédécesseur dont la famille politique a gagné les législatives. Mais les deux parties ont mis des mois à s’accorder notamment sur la taille du gouvernement, le partage des portefeuilles ministériels et même sur les profils des membres du futur exécutif.

Après une rencontre hier autour de Félix Tshisekedi, les négociateurs ont annoncé à la presse que Sylvestre Ilunga Ilunkamba, nommé premier ministre il y a deux mois, pourrait enfin avoir son équipe gouvernementale la semaine prochaine.