Par Jean Pierre K

La communauté internationale se mobilise pour endiguer l’épidémie de la maladie à virus Ebola, décrétée par l’OMS, « urgence sanitaire de portée mondiale « .

Mercredi, le groupe de la banque mondiale s’est jeté dans la danse en annonçant son aide aux équipes de riposte. Cette institution de bretton Woods va disponibiliser jusqu’à 300 millions de dollars américains pour lutter efficacement contre l’épidémie.

« Ensemble, nous devons prendre de toute urgence des mesures pour endiguer l’épidémie d’Ebola qui anéantit des vies et détruit des moyens de subsistance en République démocratique du Congo » , a indiqué la Directrice générale de la Banque Mondiale, Kristalina Georgieva, dans un communiqué parvenu à CAS-INFO.

Pour la patronne de la BM,  » les populations et les agents de santé qui se trouvent en première ligne face à cette épidémie ont urgemment besoin de recevoir davantage d’aide et de ressources de la part de la communauté internationale pour empêcher cette crise de s’aggraver à l’intérieur du pays et de se propager à travers les frontières ».

L’aide de la banque mondiale vient ainsi en complément aux efforts nationaux entrepris par le gouvernement et ses partenaires. Les 300 millions seront financés notamment par l’Association Internationale de Développement (IDA), une structure de la banque mondiale créée pour agir en urgence aux côtés des pays frappés par des crises.

Selon le bailleur, cette somme qui comprend aussi de dons et crédits permettra de financer les opérations de riposte dans les zones touchées par la maladie, renforcer l’efficacité des acteurs déployés sur le terrain, soutenir l’économie locale et , de renforcer la capacité de résilience des populations touchées.

Selon la directrice générale de la banque mondiale, le financement promis couvre la moitié des besoins prévus dans le quatrième plan de riposte stratégique (SRP4), qui devrait être finalisé la semaine prochaine par le gouvernement et un consortium international de partenaires participant à la lutte contre Ebola.

Après l’alerte lancée par l’OMS, Félix Tshisekedi a restructuré le comité national de riposte qui fonctionnera désormais sous sa supervision directe. Le virologue réputé Jean-Jacques Muyembe a été placé à la tête du secrétariat technique de ce comité de crise. Mis de côté, le ministre de la santé, Oly Ilunga qui n’a pas digéré les nouvelles mises en place a déposé lundi, sa démission.