Par CAS-INFO
Initialement annoncé pour 10h, jet privé affrété par le leader du mouvement de libération du Congo (MLC) pour son retour au pays se posera sur le tarmac de l’aéroport de Kinshasa plus tôt que prévu, soit à 07h30. Un réaménagement du programme qui n’affecte nullement ses partisans.
Depuis 48 heures, Kinshasa est quadrillé par des banderoles et affiches annonçant le retour de l’ancien vice-président. Sur Canal Kin et Canal Congo Télévision, deux chaines de télévisions appartenant à l’ancien sénateur congolais, messages et chansons à son honneur défilent en boucle.
Dans la capitale, Jean Pierre Bemba devrait communier avec ses partisans à l’esplanade du stade des martyrs, meeting finalement délocalisé par les autorités de la ville. En effet, le même dimanche, des proches du président Tshisekedi se sont donnés rendez-vous dans ce stade pour un culte religieux.
« L’hôtel de ville a voulu éviter un éventuel affrontement entre les deux camps« , confie une source proche du gouverneur de Kinshasa.
Pour ne pas gâcher la fête, le MLC a vite pris des dispositions et réservé le terrain municipal de Ndjili, place Sainte Thérèse. C’est ici, dans la banlieue Kinoise que l’ancien détenu de la CPI s’adressera aux militants de son parti et à ceux de la coalition d’opposition Lamuka.
« la RDC est un Etat Laïc, pas Athée! Ns sommes croyants mais pas de loreta ritura ni merti! Dim 23 juin 2019, à l’aéroport de Ndjili et Place Ste Thérèse accueillir, écouter notre leader J.P. BEMBA, l’hoe à la dimension de son pays! Avec Dieu, ns vaincrons« , a tweeté Eve Bazaiba, la secrétaire générale du MLC.
« J’ai hâte de vous retrouver pour que nous puissions ensemble renforcer l’unité de vue et d’action pour un Congo prospère« , avait indiqué Jean Pierre Bemba, à l’annonce de son retour au pays.
Leader incontestable, l’ancien chef rebelle, arrivé deuxième à la présidentielle de 2006 venait de passer 10 ans dans les geôles de la cour pénale pour des crimes commis par ses troupes entre 2002 et 2003 en République Centrafricaine. Acquitté dans l’affaire principale, Jean Pierre Bemba avait néanmoins été reconnu coupable pour subornation de témoins. Une condamnation qui a motivé la commission électorale de rejeter sa candidature pour la présidentielle de 2018.