Par Siméon Isako
La cour d’appel de Kinshasa-Gombe rend ce mardi 15 juin son verdict dans le cadre du procès en appel oppassant Vital Kamerhe au ministère public pour le compte du dossier de detournement présumé des fonds alloués aux maisons préfabriquées.
Au premier degré, Vital Kamerhe, a été condamné, le 20 juin, par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe à 20 ans de travaux forcés pour « détournement de fonds publics » et « corruption aggravée ». Il se voit aussi frappé de dix ans d’inéligibilité.
A quelques heures du verdict en appel, Billy Kambale, nouveau secrétaire général devant la ligne de front et les militants du parti de Vital Kamerhe ne cessent de clamer l’ « innocence de leur chef » et disent attendre ce jugement dans un esprit de « combativité plutôt que de sportivité«
Ils promettent une opposition farouche contre l’injustice au cas ou Vital Kamerhe est condamné en appel.
«J’ai dit que nous sommes un parti né dans la résistance, nous allons résister parce que si nous restons silencieux face à une injustice qui est commise quelque part dans le monde nous seront tous complice de cette injustice. Nous allons nous battre, nous serons dans la rue ici à Kinshasa, et nous irons aussi devant les tribunaux internationaux pour rétablir notre Chef dans ses droits. La République démocratique du Congo doit faire très attention parce que aujourd’hui vous pouvez vous entêtez de faire des instruments d’Etat des instruments des règlements des comptes; mais le régime passé les gens ont subi des mesures drastiques, il y avait même ceux qui ont été interdits de voyager tout simplement parce qu’il y avait instrumentalisation de la justice. Rappelez-vous du cas de Moïse Katumbi qui a été condamné dans ce pays à trois ans de prison ferme, mais aujourd’hui je suis certain que ce jugement qui l’avait condamné ne vaut même pas les papiers sur lesquels il était coulé. Donc, moi je dis qu’on devrait tirer les leçons du passé. Vous pouvez aujourd’hui vous acharner sur Vital Kamerhe, mais croyez-moi, d’une manière ou d’une autre, vous allez le libérer soit politiquement, soit de la même manière juridique comme vous le faites aujourd’hui», a prévenu Kambale.
Et d’ajouter, «Au départ quand on a condamné notre président il y avait un flou qui planait, entretenu par le ministère public et la partie civile qui n’avaient pas voulu mettre à la disposition de nos avocats des éléments de preuve, et puis on a occulté une grande partie d’un procès équitable notamment sur les descentes sur terrain. Mais au fil du temps, vous avez vu les différents PV des huissiers des différents tribunaux disséminés à travers le pays là où se trouvent les conteneurs des maisons préfabriquées et surtout les sites où les maisons avaient commencé à être érigées. Cela a été complété par les enquêtes journalistiques, sans oublier les lettres de la Société Karmod où les marchandises ont été livrées. Aujourd’hui c’est démontrable noir sur blanc que toutes les opérations qui entre dans le cadre des maisons préfabriquées ont été effectuées. Encore qu’on a jamais prouvé, au vu de tous ces éléments, depuis le début de cette affaire, son implication dans quoi que ce soit. Voilà pourquoi nous exigeons son acquittement».
Le jugement de ce mardi sera rendu sans la conclusion des avocats de Vital Kamerhe qui ont refusé de plaider en solidarité avec les avocats de Daniel Masaro qui avaient récusé les membres de la composition.