Fayulu, Lubumbashi

Par CAS-INFO

Les élections générales ont lieu le dimanche 30 décembre 2018 en Republique Démocratique du Congo, dont la plus attendue, l’élection présidentielle. À 48 heures de ce scrutin historique, un double sondage place le candidat de la coalition LAMUKA en tête.

D’après ces intentions de vote recueillies par le Bureau d’Études de recherche et consulting international (BERCI) et l’Institut Ipsos Afrique du Sud, que rapporte le Groupe d’Étude sur le Congo (GEC), Martin Fayulu file en tête avec 44 %, suivi de Félix Tshisekedi (24%). Tandis qu’Emmanuel Shadary (18%) pointerait en 3e position.

Ces sondages envoyés ce vendredi matin par courriel à la presse ne sont pas encore disponibles sur le site de GEC qui promet un rapport complet bientôt. Ils ont été effectués dans les 26 provinces du pays, affirme le groupe d’étude affilié à l’université de New York.

Les détails de l’étude fournis dans la journée par le GEC montre même un avantage beaucoup plus grand du patron de l’Écidé.

Difficile de savoir quel effet cette étude, une des rares en RDC, pourrait avoir sur les scrutins de dimanche. Alors que la CENI a reporté les élections dans trois villes, Beni, Butembo et Yumbi, présentées comme favorables à Martin Fayulu. Difficile, d’autant plus que le candidat de LAMUKA bénéficierait d’un large soutien sur l’ensemble du pays, y compris dans ces 3 villes, à l’exception de l’Ituri, du Sankuru et du Maniema, qui iraient au candidat du FCC. En revanche, le Kasaï Central, le Kasaï, le Kasai Oriental, le Sud Kivu et le Haut Lomami se reporteraient majoritairement sur le candidat de Cap vers le Changement.

Rare organisation à publier des sondages plus ou moins fiables, la dernière étude d’opinion du GEC avec BERCI sur la présidentielle en RDC, en octobre dernier, avait toutefois suscité quelques remous au sein de la classe politique congolaise. Elle avait placé Félix Tshisekedi en tête. Mais ça, c’était avant l’éclatement de l’opposition à Genève et la montée en puissance de Martin Fayulu.

Reste que la marche à grimper vers le pouvoir est encore élevée . Comme le précisent les sondeurs, ces résultats ne sont à prendre en compte que si les élections étaient « libres » et « équitables ». À l’heure actuelle, les signaux sont alarmants. En guise de contestation contre le report des scrutins à Beni, Butembo et Yumbi, l’opposition (LAMUKA) appelle à une journée ville morte ce vendredi 28 décembre. La communauté internationale mais aussi plusieurs ONG s’inquiètent des conditions dans lesquelles les Congolais iront aux urnes dimanche prochain après une campagne émaillée des violences.