Le mouvement du 17 mai, un parti politique centriste reproche aux évêques de l’église catholique d’avoir fermé leurs oreilles à ses dignes fils et de « vouloir forcer à bâtir dans une fondation qui n’avait pas de base solide ». Pour son président, Augustin Kikukama, la conférence nationale épiscopale du Congo (Cenco) devrait suivre le chemin lui tracer par l’union Africaine et les nations unies qui avaient déjà dressé tous les instruments juridiques internationaux.
Le M17 fait ainsi allusion à l’accord signé Addis Abeba ainsi que la résolution 2098 des nations unies qui ont jeté les bases de la résolution de la crise née des élections présidentielles de 2011, et qui a éclaté en deux camps la classe politique, à savoir, d’une part, la partie bénéficiaire de la fraude et d’autre part, les victimes de la fraude électorale. « Cette disposition n’a pas été respectée ni par le dialogue de la cité de l’Union Africaine, ni au moins par les discussions de la Cenco », deplore Augustin Kikukama.
Les germes du référendum
Pour avoir contourné les vrais problèmes de la crise politique congolaise, en associant certains bénéficiaires de la fraude électorale, les anciens bras droits de Kabila à côté des victimes de la fraude électorale (Opposition), les évêques et la médiation de l’Union Africaine n’ont pas joué franc jeu, fustige le président du M17.
Pour le M17 un deuxième échec de l’église catholique dans l’histoire politique, n’est plus à exclure. « Pour n’avoir pas voulu écouter toute la classe politique et en sectionnant les uns au profit des autres, les évêques vont constater l’échec de leurs discussions », argumente-t-il.
En dehors du cadre consultatif du dialogue, les ambitions lointaines de la majorité présidentielle sont celles de tenir un référendum constitutionnel. Le train du référendum est déjà lancé, prévient Augustin Kikukama.