Les Eglises dites de reveil sont sommés de déguerpir les voies publiques et d’arrêter des tapages diurnes et nocturnes jusqu’au 25 juin. Dépasser ce délai, force sera à la loi. L’ultimatum a été lancé par le commissaire de la police provinciale de Kinshasa Célestin Kanyama mardi avec les responsables des ces églises.
Dans une étude réalisée récemment dans la ville de Kinshasa, cinquante parcelles sur quatre-vingt sont transformées en une église de réveil. Et pour s’attirer des fidèles, les pasteurs se font une rude concurrence sonore en multipliant les veillées nocturnes et les prêches avec la sonorisation, accompagnés d’une musique diffusée par des haut-parleurs dont certains sont orientés vers l’extérieur de l’église.
Par ailleurs, au moins sur dix parcelles qui se suivent, on trouve un débit de boisson dans plusieurs quartiers de la ville, particulièrement dans les communes de Bandalungwa et Kalamu où les propriétaires distillent une musique à casser les tympans, parfois sans aucun client à l’intérieur.
Ainsi, pour tenter de remettre de l’ordre dans ce secteur, le général célestin Kanyama a entrepris ces discussions avec les confessions religieuses afin d’arrêter ce phénomène. Mais comment va-t-il procéder dans ce secteur économique aux multiples implications avec les sociétés brassicoles ? Et sera-t-il à la hauteur de sa tache? Les kinois attendent la fin du moratoire prévue le 25 juin.