Par Siméon Isako
L’évolution du Programme Local de Développement de 145 territoires de la République démocratique du Congo préoccupe au plus haut point l’Inspection générale des finances.
Ce projet phare du Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo vise le développement à partir des entités territoriales décentralisées.
C’est dans ce cadre qu’une forte délégation de l’IGF composée de Victor Butubenga Pandamadi et Rita Mandamuna respectivement Inspecteur Général des Finances, chef de service adjoint et Inspecteur Général des Finances, chef de brigade en charge des provinces ont fait le déplacement de plusieurs territoires et villages de la province du Kasaï-Oriental, le mercredi 26 juillet 2023.
À plus de 70 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi, le cortège de cette délégation a palpé du doigt l’évolution de travaux dans plus de 8 sites et les réalités de terrain.
Constat amer à Tshilenge
Au niveau du territoire de Tshilenge le constat a été décevant du fait que les habitants en colère ont détruit l’ouvrage en briques cuites du bâtiment administratif, au en lieu et place des blocs en ciment à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs.
Souvent à pas de tortue ou encore obligé de faire les contours pour atteindre le centre du territoire de Katanda, la délégation s’est arrêtée au niveau de l’entrée de la province de Lomami pour constater l’état de délabrement très avancée de la nationale n°1.
Chemin faisant, l’inspection des sites a continué sans désemparer. La délégation de l’IGF en mission a enregistré et pris note des données d’avancement de travaux.
Selon Victor Batubenga cette évaluation s’inscrit dans le cadre du suivi de l’exécution de ce programme qui va déclencher le développement.
« Il faut que les enfants étudient dans des bonnes écoles, il faut qu’il y ait à proximité ne fût-ce qu’un centre de santé, avant la prise en charge dans un grand hôpital. Ceux qui sont entrain de gérer les territoires doivent être aussi dans les bonnes conditions de travail, tel que le veut le Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi» , à déclaré Victor Batubenga.
En dépit de la destruction par la population du bâtiment administratif en construction dans le territoire de Tshilenge, le Chef de Service Adjoint de l’IGF reste optimiste quant à la fin de ces travaux qui vont impacter le développement, malgré qu’il y a encore des zones à risque.
« Dans le cadre de ce projet, la grosse zone à risque pour le Trésor public c’est la possibilité pour les entrepreneurs de ne pas utiliser la quantité des matériaux qu’il faut. Il faut qu’on puisse évaluer la quantité des matériaux qui ont été utilisés», pense le Chef de service adjoint de l’IGF.
Pour une bonne inspection des ouvrages, Victor Batubenga s’est réjoui de voir que l’IGF dispose dans son sein, des inspecteurs ingénieurs en bâtiments bien outillés avec des instruments qui permettent de déterminer la qualité des ouvrages en construction.
« Nos inspecteurs ont été équipés des instruments qui leurs permettent de déterminer quelles sont les dimensions des armatures utilisées et la résistance du béton utilisé» , s’est félicité Victor Batubenga.
De son côté, l’Administrateur du Territoire Adjoint du territoire de Katanda, M. Jonas Ilunga Besa qui accompagnait la délégation de l’IGF, a fait savoir que les travaux avancent, malgré certaines contraintes.
« En général, les travaux évoluent bien. Sauf qu’il y a des endroits où les travaux n’ont pas avancés compte tenu de la conjoncture, car il y a eu hausse des prix des fournitures, des ciments dont le sac se négocie actuellement à 60 ou 65$» , explique l’Administrateur du Territoire Assistant du territoire de Katanda.
Et d’ajouter : « Je me réjouis de l’initiatives du Chef de l’Etat, qui, dans sa politique sociale veut que les enfants étudient dans des très bonnes conditions et qu’ils aient également des soins de santé impeccables» .
Au niveau du village Bibanga où la route n’existe presque pas, la volonté des inspecteurs les ont amenés jusqu’au barrage de ce coin pour voir comment l’électricité est servie dans certaines maisons de cette contrée.
À Manda, un autre village de Tshilenge, les travaux ont aussi évolué nonobstant les mêmes problèmes liées à l’acheminement des matériaux destinés à la construction, alors que dans le planning, toutes dispositions ont été prises pour contourné cette réalité.
A l’école Primaire Kalenga, c’était aussi la même réalité qui attendait la délégation de l’IGF.
Le constat est fait par les Inspecteurs qui ont fait des propositions utiles pour permettre aux élèves de ce coin du pays d’étudier dans des bonnes conditions dès la rentrée scolaire prochaine.
A l’issue d’une journée bien remplie, passée à sillonner Tshilenge qui est le plus grand territoire du Kasaï-Oriental et le territoire de Katanda, c’est vers le soir que l’ensemble de la délégation a pris le bac y compris les trois véhicules qui les accompagnaient pour traverser la rivière Lubilanji et regagner la ville de Mbuji-Mayi.