Par CAS-INFO

Alors que la polémique enfle entre les partisans de Félix Tshisekedi et ceux de Joseph Kabila sur l’éventualité de la dissolution de l’assemblée nationale, Mê Willy Wenga, avocat près la cour d’appel de Kinshasa Gombe, estime que la constitution confère au chef de l’État, le pouvoir de dissoudre la chambre basse du parlement.

Contrairement à Jeannine Mabunda qui a affirmé mardi que le non respect des conditions définies par le constituant en vue de la dissolution du parlement exposerait quiconque à de poursuites pour haute trahison, Mê Wenga pense que la loi fondamentale a déjà réglé la question.

Selon lui, la consultation des deux présidents du parlement et du premier ministre n’est pas un obstacle majeur à la dissolution si le président de la république juge que la crise l’empêche d’accomplir sa tâche.

« Lorsqu’il dissout l’assemblée nationale, il serait difficile non seulement sur le fond de retenir à sa charge, l’infraction de la trahison mais aussi sur le plan de la procédure, il serait difficile de le mettre en accusation car l’assemblée sera déjà dissoute », soutient l’avocat Willy Wenga.

Dans ce contexte, fait – il remarquer, il sera difficile de réunir les deux tiers des membres du parlement composant le congrès pour décider d’engager de poursuites ou la mise en accusation du président de la République conformément à l’article 166 de la constitution.

Face à la polémique, le cabinet de Félix Tshisekedi a rappelé mercredi que le président n’a pas l’intention, du moins en ce moment, de dissoudre le parlement. Néanmoins, Félix Tshisekedi se réserve le droit d’envisager cette hypothèse en cas de blocage de ses actions par le parlement acquis au FCC, nuance son service de communication.