RDC, Félix Tshisekedi

Par CAS-INFO

Le député Charles Naweji s’excuse. L’élu membre du FCC était à l’origine du scandale qui a mis le feu à l’assemblée nationale et à plusieurs sièges de partis politiques du FCC en début de semaine. En cause, ses propos jugés insultants, à l’endroit du Président Félix Tshisekedi, au cours d’un débat sur les récentes ordonnances présidentielles à l’Assemblée nationale.

« Je viens manifester mes plus profonds regrets et solliciter le pardon de son Excellence Monsieur le Président de la république et de tout le peuple congolais suite au grave malentendu né des propos tenus au sein de l’assemblée nationale », a écrit dans une lettre rendue publique samedi le député pour qui, « rien ni personne ne peut justifier une atteinte à la plus haute instance de notre pays ».

« C’est pourquoi je regrette sincèrement être à l’origine de cette entame dans notre cohésion nationale, et réitère la demande de pardon de notre nation », insiste la correspondance.

Au cours de ce débat, M. Naweji ne s’était en effet pas privé de qualifier d’« inconsciente » la signature par le Chef de l’État de deux ordonnances nommant des nouveaux dirigeants à la tête de la Gécamines et de la SNCC. Ce qui a provoqué la colère des « combattants » de l’UDPS. Dans leur furie les militants du parti dont est issu le président de la république ont alors organisé une expédition punitive au Palais du peuple et dans certains états-majors politiques de l’ancien régime. Une photo d’un député costume déchiré avait d’ailleurs fait jaser sur les réseaux sociaux.

Le député Naweji se défend pour sa part avoir jamais été un acteur de la déstabilisation et de la rupture de la paix dans le pays. C’est pourquoi, écrit-il encore, « je ne voudrais pas que des personnes utilisent ma faute pour asseoir des agendas incompatibles à ma démarche et à celle de ceux qui me sont proche ».

Ces incidents ont mis en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés Félix Tshisekedi, son prédécesseurs Joseph Kabila et leurs coalitions respectives. Alors que les deux alliés discutent depuis plusieurs semaines pour se mettre d’accord sur un nouveau gouvernement. En pleines négociations, les ordonnances du Président avaient passé mal du côté du FCC.