Les obsèques de l’opposant historique Étienne Tshisekedi vont-elles tourner au bras de fer entre l’UDPS et le pouvoir ? On en prend clairement le chemin après les conditions posées mercredi par le parti du Sphinx de de Limete. « Les dates du rapatriement et de l’enterrement du corps de notre Héros ne seront connues que si et seulement si […] tous les frais [doivent être pris en charge] par l’État Congolais à travers le gouvernement de large union nationale en vue », a tranché le secrétaire général de l’Udps Jean-Marc Kabund. Autrement dit, par le gouvernement issu de l’accord de la Cenco dont l’opposition réclame la mise en place au plus vite.
Le gouvernement qui est détérminé à avoir la mainmise sur un événement qui risque de le déborder n’entend pas se laisser doublé. S’accrochant sur la qualité d’ancien premier ministre de l’illustre disparu, les autorités congolaises ont annoncé mardi qu’elles prenaient en charge toutes les dépenses. Un avion pour rapatrier le corps et la famille de Tshisekedi de Bruxelles à Kinshasa, des titres de voyage pour les cadres de l’Udps qui veulent se rendre dans la capitale belge et le Palais du peuple pour des obsèques solennelles. Ils ont mis le paquet.
Le fantôme de Tshisekedi les hante
« Pour le gouvernent le calcul est simple. Il ne veut pas se laisser submergé par l’homme politique Congolais le plus populaire de son vivant et qui le sera davantage au moment où sa dépouille mortelle va rentrer à Kinshasa », analyse un observateur de la vie politique congolaise.
Il faut dire que le gouvernent congolais n’a pas oublié ce dernier jour de campagne électorale en 2011. Ce moment où Tshisekedi devait marcher sur Kinshasa avait dû être annulé. Officiellement, pour éviter les violences. Alors qu’en réalité, il fut surtout question d’éviter de voir une marée humaine engloutir le régime.
Aujourd’hui encore les autorités, tout comme l’Udps, d’ailleurs, sont devant une équation compliquée. En insistant à jouer un rôle-clé dans les obsèques, ce qui lui permettra de contrôler l’événement, le gouvernement apparaitra aux yeux des partisans de l’opposition comme un récupérateur aux intentions inavouées d’empêcher la mobilisation populaire qui s’annonce éléphantesque.
Quant à l’Udps qui persiste à bloquer le deuil, elle s’expose aussi à deux risques. Premièrement, de se retrouver face au jugement moral, celui consistant à mettre un « mort » sur la table des négociations politiques. Sachant que chez les Bantous on pleure d’abord le défunt et le reste suit après. Mais le second risque pour le parti de Limete est politique. En prolongeant le débat sur les obsèques, c’est l’application de l’accord du 31 décembre, déjà fragile, qui sera impactée. Ce qui ne sera pas pour déplaire aux stratèges de Joseph Kabila.
Pour les uns comme pour les autres, le fantôme d’Étienne Tshisekedi les hante tous. Et c’est loin d’être terminé.
Chez les Baantous (Bantu) ont n’enterre pas un chef sans tambour, dances, cris melés aux larmes.
Tou s’arrange par sa famille biologique et les successeurs bien identifiés d’svance par tous.
Qu’aucun livre insinué d’un blanc parmi les Baantous faussement appelés Bantu’ ne dit la vérité. Nous écrirons nous-même notre culture.