Kin-Kiey Mulumba

Par CAS-INFO

Mais quelle mouche a piqué Kin-Kiey Mulumba ! L’ex candidat à la présidentielle du 23 décembre – ex, parce que l’ancien ministre a décidé de se désister lundi au profit de Félix Tshisekedi – a pété le plomb mardi en s’en prenant, avec une violence rare, aux journalistes congolais.

« Ne m’en voulez pas, il y a longtemps que j’ai cessé de regarder et de lire la presse rdcongolaise », a écrit le néo opposant, en qualifiant cette presse de « stipendiée ». Et d’ajouter, « Sans publicité commerciale ni salaire mensuel, qui veut avoir son texte en Une ou sa cotation, n’a qu’à verser 50$ dans la poche du journaliste. ». Incroyable.

Mais comment peut-on déverser une telle violence de la part d’un patron de presse, Kin-Kiey Mulumba étant lui-même propriétaire d’un grand journal de Kinshasa ? Dans un environnement médiatique, il faut l’avouer, miné par la pauvreté et les conditions misérables de travail ? « Vous avez été ministre de l’information, vous aviez présidé les Etats généraux de la presse, pourriez-vous nous dire ce que vous avez fait pour cette presse afin qu’elle ne soit plus stipendiée? », l’a d’ailleurs interpellé, dépité, le président de l’Union nationale de la presse congolaise Kasonga Tshilunde.

Pour comprendre l’attentat verbal du fondateur de « Kabila Désir » contre la presse congolaise, il faut peut-être chercher dans sa récente actualité qui l’a conduit lundi à Limete. Dans un incroyable grand écart, l’ancien chantre du maintien de Joseph Kabila au pouvoir a décidé de rallier le candidat de l’Udps prétextant vouloir « jeter un pont au-dessus du Congo ». Une explication sans doute trop courte aux yeux de la presse congolaise.