Terrorisme, Lourenço

Par Jean Claude Kalere

Les explications et démentis de l’armée congolaise n’ont pas réussi à étouffer la polémique.

Au Nord-Kivu, la société civile est bien convaincue que des troupes armées étrangères se sont jointes aux FARDC dans le cadre des opérations de grande envergure contre les mouvements rebelles qui déstabilisent la région.
Alors que le porte-parole de l’armée avait annoncé que la coopération avec les armées des pays voisins se limitera à l’échange des informations et renseignements, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Moustapha, convaincu du contraire, appelle les autorités à diligenter des enquêtes pour apporter des lumières avant qu’il ne soit tard.

Cette présence des armées étrangères est aussi signalée par le collectif de mouvement pour le changement, branche militaire d’un groupe rebelle évoluant au Nord-Kivu.

« Le collectif de mouvement pour le changement Informe que ces forces du mal dont les Rwandan Defense Forces sont bel et bien sur le sol congolais depuis plusieurs mois », indique un communiqué de cette structure daté du 29 octobre.

Ces militaires étrangers sont camouflés dans les tenues militaires FARDC mais sont facilement identifiables en ce sens qu’ils ne savent pas s’exprimer dans aucune des quatre langues nationales de la RDC, poursuit le communiqué.

De son côté, l’armée qui ne reconnaît pas cette présence militaire étrangère a lancé la semaine dernière d’importantes opérations militaires pour déloger les mouvements rebelles des lieux sous leurs contrôles. Plusieurs positions ont été reprises la semaine qui s’achève notamment aux rebelles ougandais de l’Adf.