Par Jean Pierre K
Félix Tshisekedi a regagné Kinshasa samedi soir au terme d’un séjour de travail à Lagos. Dans la capitale nigériane, le chef de l’État congolais était un des invités de marque du milliardaire nigérian Tony Elumelu, initiateur du forum sur l’entrepreneuriat en Afrique.
Invité à expliquer la vision qu’il a sur la lutte contre la corruption, Félix Tshisekedi a devant ses pairs chefs d’État africains, des investisseurs et quelques grandes figures du monde des affaires en Afrique, martelé sur le rôle néfaste joué par la corruption.
Selon lui, ce fléau est un « obstacle majeur au développement de nos pays ». À en croire Félix Tshisekedi, » tout effort de développement va être annihilé si la corruption demeure ».
Comme il y a quelques jours à Kinshasa, M. Tshisekedi a réitéré son engagement à combattre cette antivaleur.
« C’est une gangrene qui empêche la mobilisation des recettes, création des richesses que l’on pourrait ensuite redistribuer manière équitable pour booster l’économie et la croissance », a-t-il déploré.
Pour lui, il existe deux types de corruption, la grande qui est institutionnelle et la petite qui se fait au niveau des individus, mais le président congolais est convaincu que « tout cela contribue à au manque à gagner de l’État ».
Dans son intervention, Félix Tshisekedi a également rappelé sa détermination à ramener la paix et sa sécurité dans son pays.
D’autres chefs d’État ont aussi participé à ces assises dont le Rwandais Paul Kagamé et le sénégalais Macky Sall.
La RDC est classée à la 161ème place sur 180 pays dans le classement 2019 de Transparency international, principale organisation de la société civile de lutte contre la corruption.
Il y a deux semaines à Kinshasa, Félix Tshisekedi, avait dénoncé « petite et la grande corruption » et promis la fin du règne des « intouchables corrupteurs et corrompus » ainsi que quelques mesures. La corruption implique aussi bien les « fonctionnaires subalternes » que les « membres les plus hauts placés de l’État », avait déclaré le président dans un discours à Kinshasa à l’occasion de la « journée africaine de lutte contre la corruption ».