Par CAS-INFO
C’est un Moïse Katumbi combatif qui a confirmé lundi sur le plateau de France 24 son retour au pays après trois ans d’exil.
« C’est définitif, je rentre le 20 mai », a déclaré le leader d’Ensemble pour le Changement. Parti de Lubumbashi en Mai 2016, en pleines tensions entourant les procès dont il était l’objet, l’ancien gouverneur du Katanga a décidé de rentrer par la capitale du Haut Katanga, son fief naturel. « Je vais retrouver les miens. Ils ont vécu l’enfer pendant que moi j’étais à l’étranger », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « je rentre pour aider mon peuple à sortir de la misère.».
Moïse Katumbi promet par ailleurs de faire le tour du Congo pour, dit-il, aller remercier la population qui « qui m’a soutenu pendant ce malheur provoqué par monsieur Kabila » (En le contraignant à l’exil, Ndlr).
« Nous devons aller de l’avant »
De l’ancien président il en était en effet beaucoup question au cours de cette interview. Qualifié de « Juda », entendre, de trahison, par Joseph Kabila, Moïse Katumbi a répondu en renvoyant son ancien mentor devant le tribunal populaire. « Le peuple tranchera », a-t-il promis en l’accusant d’être l’unique responsable du chaos dans lequel se trouve le pays.
En revanche, Moïse Katumbi a épargné l’actuel Chef de l’État et son ami, Félix Tshisekedi. S’il a nié des contact avec le camp du nouveau président, le Coordonnateur de Lamuka a refusé d’accabler le vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018. « Il y a eu des élections chaotiques dans notre pays et beaucoup d’irrégularités. Mais la Cour constitutionnelle a proclamé monsieur Félix Tshisekedi», a reconnu M. Katumbi tout en plaidant pour la réconciliation nationale. Pas question donc d’exiger la démission de Félix Tshisekedi comme le réclame l’ancien candidat à la présidentielle et son partenaire dans Lamuka Martin Fayulu. « Nous devons aller de l’avant. Le plus important aujourd’hui c’est la cohésion nationale ».