Par Siméon Isako

Au cours d’un point de presse tenu ce vendredi à Kinshasa, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Tito Ndombi et Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED, ont évoqué la question des états généraux de la presse.

Pour eux, ces états généraux serviront à résoudre la complexité des problèmes qui gangrènent la presse congolaise et à réguler ce secteur.

« En observant le paysage médiatique congolais, on peut se permettre de dire que la RDC n’est pas seulement scandale géologique mais aussi médiatique en raison de la pluralité des médias qui caractérisent ce secteur. Le constat est simple : ce pluralisme des médias a accentué les abus dans la liberté d’expression et de presse. On remarque la baisse de la qualité professionnelle dans l’exercice du journalisme, la baisse de la qualité de la formation malgré le foisonnement des écoles de formation en journalisme. Ce qui impose la tenue des états généraux de la presse. A mon avis, l’enjeu des prochains états généraux de la presse consiste à construire le paysage médiatique congolais de ces 25 prochaines années. C’est maintenant qu’il faut construire le paysage médiatique congolais« , a déclaré Tito Ndombi.

Pour lui, ces états généraux aideront à formuler les propositions pour la dépénalisation effective des délits de presse, la viabilisation des entreprises de presse et l’amélioration des conditions des entreprises de presse, l’explorations des moyens pour renforcer les capacités de fonctionnement des organes de régulation, de l’autorégulation et de la corégulation pour leur permettre de jouer pleinement leurs rôles mais aussi la dépolitisation de la presse.

De son côté , Tshivis Tshivuadi, les états généraux seront un grand moment pour la profession qui va nous donner l’occasion de trouver des solutions aux problèmes très complexes de la presse qui empêchent le métier de jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir. C’est au niveau des états généraux qu’on va résoudre les questions qui touchent à la sécurité des journalistes, l’assainissement de la profession et la viabilité des entreprises de presse.